Les deux projets de loi soumis actuellement en examen au niveau de la Chambre basse sont dans le collimateur des syndicats et des partis politiques. Le premier projet est relatif à l’exercice du droit syndical en Algérie, alors que le second est lié à la loi de la prévention des conflits en milieu du travail et à l’exercice du droit de grève. Selon un communiqué, signé par le secrétaire général de l’UGTA, Salim Labatcha, le secrétariat national «regrette le fait de ne pas avoir été associé lors de la préparation de ces projets de loi pour pouvoir enrichir davantage leurs contenus, et ce, conformément aux directives du président de la République, qui a fortement souligné la nécessité de l’association des organisations représentatives dans l’enrichissement de ces deux projets de loi».De son point de vue, «les articles des deux projets de loi ne sont pas conformes aux conventions internationales que l’Algérie a ratifiées. Et certains articles ne sont pas non plus conformes à la Constitution algérienne, en ce qui concerne les droits civiques et politiques. Les deux projets de loi ne consacrent pas la promotion des droits syndicaux et des libertés en Algérie», énumère l’instance qui dirige l’UGTA. Pour toutes ces raisons, le secrétariat national de l’UGTA a chargé les unions de wilaya et les unions nationales d'«organiser leurs séminaires syndicaux respectifs, avec leurs cadres (les sections syndicales, syndicats d’entreprises, les coordinations), pour débattre de ces deux projets de loi. Le but est de formuler, cette semaine, leurs avis dans un communiqué définitif à l’issue de chaque séminaire en prévision de l’organisation de la réunion du comité exécutif national, pour prendre une position définitive sur ce sujet», souligne encore l’UGTA.
De son côté, le parti PLD a critiqué la démarche des pouvoirs publics. Il s’interroge au nom de quoi interdirait-on des relations entre syndicats et partis, en estimant que l'échange politique mutuel entre syndicats et partis dans le cadre d’une autonomie bien comprise n’est pas synonyme d'allégeance. Il ajoute que le mouvement syndical doit être considéré comme un sas d’amortissement des chocs sociaux.