Quelque 58.000 personnes étaient privées d'électricité ce lundi après-midi en Nouvelle-Zélande, selon Roger Ball, le chef de l'Agence nationale de gestion des urgences Roger Ball, en raison d'une tempête tropicale s'abattant sur le nord du pays.
L'état d'urgence a été déclaré dans cinq régions du nord de l'archipel, concernant près du tiers des 5,1 millions d'habitants du pays. Bien que la tempête a été rétrogradée de son statut de cyclone en s'approchant de la Nouvelle-Zélande dimanche, des pluies diluviennes et des vents violents ont abattu des arbres, endommagé des routes et fait tomber des lignes électriques.
Le ministre de la gestion des urgences, Kieran McAnulty, a averti qu'il s'agirait d'une «journée critique» en raison de la combinaison «hautement dangereuse» de vents violents et de fortes pluies. L'état d'urgence a été déclaré dans cinq régions du nord de l'archipel, dont Auckland. Bien que la tempête se soit affaiblie par rapport à son statut précédent de cyclone, elle a déjà déraciné des arbres, endommagé des routes et fait tomber des lignes électriques.
Réseau bloqué
Quelque 58.000 personnes sont privées d'électricité sur l'île du Nord, les responsables prévenant que la restauration du réseau pourrait prendre plusieurs jours. «Tant que les conditions météorologiques resteront aussi sévères, il sera dangereux» de travailler sur le réseau, a indiqué Kieran McAnulty.
Auckland, la plus grande ville du pays (1,6 million d'habitants), se remet à peine des inondations soudaines qui ont fait quatre morts et forcé des milliers de personnes à quitter leur domicile le mois dernier. Des rafales de vent atteignant 140 km/h se sont abattus sur le nord de la Nouvelle-Zélande, tandis que le pont du port d'Auckland a été secoué par des rafales allant jusqu'à 110 km/h. Une personne est portée disparue, a indiqué la police. Elle se trouvait à bord d'un bateau d'où elle avait émis un signal de détresse ce lundi matin à proximité de l'île de la Grande Barrière (nord).
Kieran McAnulty a fait savoir que le gouvernement envisageait de déclarer l'état d'urgence national pour la troisième fois seulement dans l'histoire du pays, «mais nous n'aurons peut-être pas à le faire».
Le premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins, établi à Wellington, faisait partie des milliers de personnes bloquées à Auckland (nord), après l'annulation de vols du fait de la tempête. «Les choses vont empirer avant de s'améliorer», a déclaré Chris Hipkins lundi lors d'une conférence de presse, appelant la population à «se préparer» et à «rester à l'intérieur si vous le pouvez».
509 vols annulés
Les conditions météorologiques ont également bouleversé le réseau de transport néo-zélandais, les vols, les trains et les horaires de bus étant tous gravement affectés.
Air New Zealand a indiqué qu'elle avait jusqu'à présent annulé 509 vols, mais que le trafic devrait reprendre normalement mardi. La compagnie aérienne a précisé que 10.000 clients internationaux ont été concernés par ces annulations, et que les vols n'ont pas été remplacés pour 6500 d'entre eux.