Les cités nouvellement réalisées manquent d’équipements publics devant répondre aux attentes et besoins des nouveaux habitants. Particulièrement en matière de loisirs éducatifs et de la prise en charge de la frange juvénile. Les pouvoirs publics, en réalisant ces lieux d’habitation aux appellations numériques et aux allures tentaculaires, donnent la priorité aux logements, la question des commodités est totalement ignorée.
A peine quelques semaines après le recasement de milliers de familles dans ces cités, les réclamations commencent à se faire entendre. C’est le cas de la cité sise à Souachet, dans la commune de Bordj El Kiffan, qui a accueilli des centaines de nouveaux habitants. La cité, qui se trouve à une encablure d’un oued hautement pollué, a été réalisée en un temps très bref. Hormis les immeubles, une école et un lycée aucune structure dédiée aux loisirs et aux sports n’a été réalisée.
Aux abords des immeubles implantés à équidistance, des fractions de terrains cernés par des murettes grillagées arborent un semblant d’espaces verts, qui font office de lieu de détente et de distraction. Mises à part ces parcelles de jardin improvisé, la cité est dépourvue de toute autre commodité ou aménagement. «La cité est l’exemple même d’une cité-dortoir.
Nos jeunes sont livrés à eux-mêmes, ils n’y a ni salle de sport ni maison de jeunes», déplore un habitant de la cité. Et d’ajouter : «Nous lançons un appel aux autorités compétentes pour prendre en charge ce problème, car la réalisation de ce genre de structures aura un impact direct sur la sécurité dans la cité. Les équipements publics chargés de prendre en charge les jeunes réduiront considérablement la délinquance.
En attendant que les pouvoirs publics entendent notre revendication, nos jeunes continueront à subir de plein fouet les affres de l’oisiveté.»