Accueillies et organisées par le palais de la culture Moufdi Zakaria, en collaboration avec les directions de la culture des wilayas présentes, les deux expositions ont mis en valeur les us et coutumes de différentes régions algériennes, à travers les travaux de plusieurs exposants, ainsi qu’un programme d’activités artistiques et culturelles reflétant l’authenticité de chaque ville. S’étalant sur trois jours jusqu’au 12 janvier, l’exposition a permis à une vingtaine d’étals de revenir sur plusieurs aspects de l’artisanat traditionnel propre aux régions participantes. Ainsi, Blida était présente avec la tradition de la distillation de plantes, de roses et de fleurs, et par ces peintures sur tous supports, céramique, verre, bois, toile, réalisées avec les techniques et les matières appropriées. Des stands présentant des bijoux traditionnels et modernes, la peinture sur bois, ainsi que des produits du terroir et d’artisanat traditionnel judicieusement mis en valeur dans des emballages artistiques hautement esthétiques, ont, entre autres, permis de révéler la tradition ancestrale à Alger. La capitale a également présenté la céramique artisanale, consistant en un travail minutieux de décoration berbère en relief exécuté avec de l’or liquéfié, ainsi que la fabrication de savons. N’étant pas en reste avec ses différentes représentations de doum en raphia, la vannerie, représentant Boumerdès, est montrée dans l’art de la fabrication ou la décoration sur différents supports, miroirs, palmiers, couffins, trousses, tapis, entre autres. Ghardaïa et l’art du tissage traditionnel sur tapis, ou encore Ouargla et les sous-produits de dattes, participent également à l’événement. Dans une grande salle attenante, l’exposition consacrée à la wilaya de Tissemsilt, qui s’est déroulée en présence de plusieurs responsables locaux, a déployé la tradition et le patrimoine matériel et immatériel de la wilaya, imprimé et consigné sur les pages de l’histoire à travers les siècles. Le livre amazigh et plusieurs de ses manuscrits, ainsi que tout un rayon dédié à l’Emir Abdelkader, les sites archéologiques, les tenues traditionnelles, l’art culinaire, le chant populaire et la musique aux variations modales et rythmiques de la région, ont, entre autre, mis en valeur la richesse patrimoniale de Tissemsilt. Un concert de musique bédouie a été animé par Cheikh Boukennine à l’Auditorium du Palais de la culture, suivi de lectures poétiques rendues par Kacem Chikhaoui, Mohamed Mellahi, ainsi qu’une qâada folklorique conduite par les membres de l’association Ouled Sid El Houari de Tissemsilt. Deux expositions de peinture individuelles ont également embelli le déploiement patrimonial de Tissemsilt, une dizaine de tableaux en paille de Aïcha Laïb et une vingtaine d’autres aux formats grands, réalisés dans les courants figuratif et surréaliste d’Imène Redjeme, une artiste au trait fin et juste, promise à une grande carrière, posant intelligemment des problématiques d’ordre existentiel.