Le plus grand site industriel terrestre à Heroeya, dans le sud de la Norvège, prévoit de passer à l’électricité en remplaçant son utilisation du gaz naturel par l’électricité du réseau, dans le cadre d’une campagne nationale visant à réduire les émissions de CO2 du pays. Le projet d’Oslo d’électrifier les grands sites industriels pour se conformer à l’accord de Paris sur le climat de 2015 se heurte néanmoins aux inquiétudes des électeurs quant à l’augmentation de leurs factures d’électricité, car une demande plus élevée exerce une forte pression sur une offre limitée, indique la presse locale. C’est l’illustration d’un conflit au c£ur de l’environnementalisme, entre le désir de tout électrifier, des transports à l’industrie et un intérêt tout aussi fort à protéger la nature de l’impact négatif de la construction de nouvelles centrales électriques, poursuit la même source. En effet, les coûts d’électricité plus élevés sont particulièrement exaspérants pour les consommateurs norvégiens, étant donné que ses réserves d’énergie naturelles sous forme d’hydroélectricité ont historiquement signifié que son électricité était bon marché. Les électeurs norvégiens, pour qui les factures d’électricité plus élevées sont actuellement le principal sujet de préoccupation, paient déjà plus en raison de la crise énergétique européenne, ce qui pourrait entraîner le report de certains projets d’électrification. Il est à noter que la Norvège, jusqu’à présent exportatrice d’électricité, devrait connaître un déficit énergétique à partir de 2027, selon l’opérateur du réseau national du pays, en partie à cause de ses projets d’électrification de grands sites polluants.