Au milieu des décombres, la famille Al Balawi s’efforce à survivre sous une tente de fortune dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Ghaza, une lutte quotidienne pour trouver de la nourriture et de l’eau. Pour aménager son abri, Abou Siraj Al Balawi a récupéré des tapis et matelas de sa maison détruite par l’armée israélienne.
Un amas de pierres et de ferrailles entourent son refuge, des draps servent de toit abritant sa famille du soleil. «La situation était très difficile (avant la guerre) et elle a empiré après la guerre», confie Abou Siraj Al Balawi. Ce jeune père de 34 ans doit composer avec «la pénurie de nourriture et d’eau». «Nous pouvons à peine trouver de la nourriture pour nos enfants.
Il n’y a ni légumes ni fruits pour nourrir nos enfants», déplore-t-il. Dans ce camp, situé à 4 km au nord de la ville de Ghaza, des milliers de déplacés s’entassent, fuyant les combats à Rafah dans le sud, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 7 mai. Des frappes aériennes ciblent quotidiennement de nombreuses zones du petit territoire palestinien. «Cette guerre doit cesser, car c’est une guerre de déplacement.
Les gens sont déplacés de maison en maison, de tente en tente, d’école en école», dénonce Om Siraj Al Balawi, la femme d’Abou Siraj. «Ils (Israéliens) ordonnent aux gens de se diriger vers Rafah avant de leur ordonner d’évacuer Rafah. Ils font la même chose à Khan Younès (sud).
Jusqu’à quand ? C’est une guerre de déplacement, c’est une guerre d’anéantissement», affirme la mère de famille dont le quotidien est la quête perpétuelle de nourriture pour ses enfants. Elle prépare des plats rudimentaires «sans apport en vitamine». Sa famille doit se contenter souvent d’un plat de haricots blancs.
Affaibli par le manque de nourriture, «on tombe malade, on reste au lit pendant deux ou trois semaines pour récupérer», explique la jeune femme. Dans un nouveau rapport sur «les points chauds de la faim» dans le monde, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) rappellent que plus d’un million de personnes, soit la moitié de la population du territoire palestinien, pourraient tomber dans un état d’insécurité alimentaire catastrophique d’ici mi-juillet.
Cette situation est la conséquence de «l’impact dévastateur du conflit en cours, des lourdes restrictions d’accès et de l’effondrement des systèmes agroalimentaires locaux», selon les agences onusiennes. Dans le camp de Jabalia, la famille Al Balawi reste soudée. Chacun essaye de récupérer des décombres des objets pour améliorer ou égayer le quotidien de la famille. Siraj, 9 ans, a déniché une petite peluche. «Il n’y a aucun jouet, on ne sait pas où sont nos affaires», regrette l’enfant qui a perdu ses jouets dans la guerre.
Le bilan de l’agression israélienne s’alourdit à 37 598 martyrs
Le bilan de l’agression génocidaire israélienne contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 37 598 martyrs et 86 032 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué hier les autorités palestiniennes de la Santé. Selon la même source, l’armée d’occupation sioniste a commis 3 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 47 martyrs et 121 blessés.
Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchaient les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.