Des violences meurtrières ont éclaté en début de semaine dans plusieurs villages du sud-ouest du Niger, près du Mali, causant la mort d'au moins 28 civils, selon une source officielle locale.
Cependant, le bilan pourrait être plus lourd, comme le suggère une source sécuritaire. Les événements se sont produits dans quatre départements différents, entre le 15 et le 16 août, sans qu'il soit encore précisé ce qui a provoqué ces violences.
Origine et impact des violences
Dans le département d'Ayorou, l'un des secteurs touchés, on a enregistré quatre décès et 26 blessés dus à des armes blanches et à feu. Bien que les autorités militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet n'aient pas encore confirmé ces incidents, une source sécuritaire a indiqué que le bilan pourrait s'élever à «une centaine de civils». La région en question, surnommée «des trois frontières», englobe le Burkina Faso, le Mali et le Niger, et est souvent le théâtre d'attaques djihadistes, notamment par l'État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Cycle de représailles et contexte
Selon un représentant de la société civile de Tillabéri, ces violences seraient liées à un cycle de représailles entre éleveurs peuls et sédentaires djerma, deux groupes qui cohabitent dans la zone. Une attaque contre des éleveurs aurait déclenché des représailles de la part de jeunes éleveurs armés envers des sédentaires, alimentant ainsi une spirale de violence dans différents villages.
Stratégies gouvernementales face aux tensions
Sous la présidence de Mohamed Bazoum, les autorités nigériennes menaient régulièrement des campagnes de sensibilisation auprès des villageois pour contrer les tentatives des groupes djihadistes armés visant à attiser les conflits entre les communautés. Cette stratégie visait à prévenir la propagation de tensions et de violences dans une région déjà fragilisée par les affrontements intercommunautaires et les activités terroristes.