Neuf montagnards népalais ont atteint samedi le sommet du mont Everest, ouvrant la route aux centaines d’alpinistes majoritairement étrangers qui s’attaqueront à la plus haute montagne du monde dans les semaines à venir.
A la faveur d’une météo clémente, les neuf Sherpas ont fixé tout au long de leur ascension les cordes qu’utiliseront les centaines d’alpinistes qui tenteront de vaincre le mythique sommet de 8849 mètres. «L’équipe est arrivée au sommet de l’Everest aujourd’hui en toute sécurité», a déclaré à l’AFP Mingma Gyalije Sherpa, de l’agence Imagine Nepal Trek and Expeditions, qui a coordonné la pose des cordes cette année. L’équipe était dirigée par le guide de montagne Dawa Gyalje Sherpa, qui a déjà réussi 12 ascensions de l’Everest.
Dès vendredi à l’aube, une procession d’alpinistes équipés de lampes frontales s’est lancée le long des cordes fixées par les Sherpas sur la cascade de glace de Khumbu, la première étape de l’ascension de l’Everest - et aussi la plus dangereuse - dans l’espoir de parvenir au sommet quelques jours plus tard. «Les alpinistes commencent à monter car pendant quelques jours le temps devrait rester favorable à une ascension vers le sommet», a déclaré Tashi Sherpa, de l’agence Seven Summit Treks, par téléphone depuis le camp de base. Cette année, les autorités népalaises ont délivré au moins 466 permis d’escalade de l’Everest à des alpinistes étrangers. Etant donné que la plupart d’entre eux ont besoin de guides, cela signifie que plus de 900 personnes vont tenter l’ascension durant la saison du printemps, qui s’étend jusque début juin.
Cela pourrait entraîner d’importants embouteillages d’alpinistes sur les crêtes de l’Everest, surtout si une météo défavorable rétrécit les créneaux possibles pour l’ascension. Les préparatifs de la saison du printemps sur l’Everest ont démarré de façon tragique en avril: trois Népalais travaillant pour une expédition logistique ont péri en tombant dans une crevasse dans la cascade de glace de Khumbu, et un Américain de 69 ans est mort pendant une étape «d’acclimatation» à 6400 mètres d’altitude.