Les violences post-électorales au Mozambique ont entraîné la mort d'au moins 11 personnes et blessé plus de 50 autres, selon Human Rights Watch (HRW).
Ces affrontements ont éclaté après l'annonce de la victoire écrasante du Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance en 1975. Les manifestations, déclenchées par des partisans de l’opposition dénonçant des fraudes électorales, ont été réprimées par les forces de sécurité, qui auraient également fait usage de gaz lacrymogène sans discernement dans des zones résidentielles, exposant même des enfants en bas âge aux inhalations de gaz.
L'ONG HRW a recueilli des témoignages de victimes, de médecins et d'observateurs, et appelle à une enquête officielle sur ces violences. En parallèle, une autre ONG mozambicaine, le Centre pour la démocratie et les droits de l’homme (CDD), a confirmé un bilan similaire, en déplorant notamment des pertes humaines dans la province de Nampula.
À ce jour, 450 manifestants ont été arrêtés, bien que certains aient été libérés. La police n’a pour l'instant pas commenté ces bilans. Le Frelimo a remporté les élections avec 71 % des voix pour son candidat Daniel Chapo, selon la commission électorale (CNE). Cependant, le parti d'opposition Podemos, dirigé par Venancio Mondlane, conteste ces résultats, évoquant des irrégularités et demandant un nouveau comptage des voix devant la plus haute cour du pays.