Propos recueillis par Chawki Amari
-Comment vous est venue l’idée de ce documentaire ?
Parce qu’il n’y avait pas de film sur le sujet, et ceux que j’ai vus n’évoquaient pas l’Algérie comme il se doit, ou pas du tout, je me suis donc dit qu’il fallait remédier à cet oubli et c’est ce que j’ai fait.
-L’Algérie vous a aidé pour ce film ?
J’ai eu un petit sponsoring de Sonatrach, autour de 13% du budget, et le reste, je l’ai fait avec mes propres moyens, par ma société de production, j’ai dû aller aux USA rencontrer Christopher Ross, ambassadeur en Algérie à l’époque, Gary Sick membre du conseil de sécurité de Carter,
John Limbert, otage, et Mark Feldman ,avocat du département d’Etat, expert en arbitre international qui a joué un rôle dans les négociations. En Iran, j’ai rencontré Abbas Abdi, qui était l’un des organisateurs de l’assaut contre l’ambassade US à Téhéran et Bahzad Nabaoui, négociateur de la partie iranienne. Pour la partie algérienne, Réda Malek, Benyahia et Dembri sont morts, et Ghriyeb, ancien ambassadeur à Téhéran, est malade. Mais l’essentiel est que le film existe, il sortira en janvier, j’espère inchallah le 20, date à laquelle les otages sont finalement arrivés à Alger.
-L’Algérie n’était pas au départ dans la négociation, comment y est-elle arrivée ?
Il ne faut pas oublier que c’était la guerre froide à l’époque, et les USA se méfiaient de l’Algérie, pays censé être arrimé au bloc soviétique, c’est après qu’ils ont reconnu le professionnalisme et l’efficacité de la diplomatie algérienne. Ce n’est qu’après qu’ils ont admis que l’Algérie était un pays avec de bonnes relations internationales.