Les faits se sont déroulés au cours de la semaine écoulée, où la brigade de lutte contre l’immigration clandestine relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem a réussi à démanteler une filière de passeurs constituée de 12 individus, âgés entre 21 et 40 ans, originaires de Mostaganem et d’autres wilayas du pays.
Parmi eux, sept ont été arrêtés. Selon un communiqué de ce corps, le réseau organise des opérations depuis les côtes mostaganémoises vers l’Espagne. Tout a été dévoilé suite à une plainte déposée par l’une des victimes qui a été arnaquée d’une somme d’argent estimée à 20 millions de centimes. Vingt autres jeunes de nationalité algérienne et étrangère y ont été également victimes. Chacun d’eux a versé 20 millions de centimes.
La traversée s’est soldée par un échec, suite à une surveillance accrue des garde-côtes, et les passeurs ont refusé de restituer l’argent aux candidats malheureux à l’émigration.
Ce qui a incité ces derniers à porter plainte. L’opération a également permis la récupération de 245 millions de centimes et un canot pneumatique. Les sept présumés organisateurs ont été présentés devant le procureur du tribunal de Mostaganem, précise le même communiqué. Il ne se passe pas une semaine sans que les services de sécurité ne démantèlent des réseaux criminels spécialisés dans l’organisation des traversées des harraga vers l’Espagne.
En dépit des risques que peuvent encourir les suicidaires lors des traversées et la désespérante précarité en Europe, la cruauté des passeurs est sans limite. Sans foi ni loi, ces criminels profitent d’une jeunesse désœuvrée, en lui promettent l’eldorado dans l’autre rive.
Le phénomène s’est intensifié ces derniers temps avec des tarifs avantageux en période hivernale.