Les participants au 1er Congrès international sur les maladies respiratoires, dont les travaux ont été ouverts jeudi à Mostaganem, ont souligné l’importance du dépistage précoce pour la prise en charge des maladies de la plèvre en particulier dans la phase post-pandémique de la Covid-19. «Les cas de tuberculose avaient diminué durant la période ayant précédé la pandémie de la Covid-19 contrairement à d’autres maladies, qui ont connu une croissance, notamment l’asthme et les maladies de la plèvre et celles liées au tabagisme», a souligné le Pr Yahia Berrabeh, membre du Conseil de l’ordre des professions médicales.
Ces changements, a-t-il ajouté, nécessitent la mise à jour des connaissances et l’approfondissement de la recherche sur les maladies respiratoires. «Le défi dans la phase post-Covid-19 réside dans la prévention des complications causées par le virus, notamment en ce qui concerne les maladies de la plèvre, des troubles respiratoires et de l’insuffisance pulmonaire», notant, dans ce contexte, que le ministère de la Santé a tracé un protocole pour la prise en charge de la tuberculose latente. De son côté, le Pr Kheloui Yacine, pneumologue à l’hôpital de Blida, a expliqué que les maladies de la plèvre «n’ont pas un rapport direct avec la Covid-19», relevant que le véritable défi consiste à prendre en charge les tumeurs cancéreuses et la tuberculose qui affectent la plèvre.
Dans son intervention sur les techniques de diagnostic des maladies de la plèvre par laparoscopie, Pr Kheloui a fait savoir que «l’Algérie a évolué dans ce domaine et a réalisé de bons résultats dans le dépistage précoce des maladies et leur prise en charge». Redha Souilamas, professeur en chirurgie à l’Université américaine «Case Western reserve university» (Ohio) a souligné, quant à lui, que cette manifestation scientifique vise à former les jeunes médecins sur les nouveautés en matière de prise en charge des maladies de la plèvre et de s’imprégner des dernières recherches en la matière. Cette rencontre de deux jours enregistre la participation de 150 médecins dont des spécialistes de différents établissements et Centres hospitaliers du pays, des Etats-Unis d’Amérique, de France et d’Angleterre.