Les sprinters américains Noah Lyles et Sha’Carri Richardson, la Kényane Faith Kipyegon ou encore la Néerlandaise Femke Bol ont marqué les esprits lors des Mondiaux d’athlétisme de Budapest et pris rendez-vous pour les Jeux olympiques de Paris en 2024.
Personne n’avait réussi le triplé 100/200/4x100 m depuis Usain Bolt en 2015. Grand spécialiste du 200 m, Noah Lyles s’est donné la mission de réussir cet exploit, en travaillant particulièrement la ligne droite depuis deux saisons. «Troisième médaille d’or pour moi, c’est sensationnel, incroyable. C’est impossible de faire mieux», a-t-il commenté, samedi.
Après son triomphe sur 100 m, Lyles a confirmé qu’il était un solide patron sur 200 m, avant de conclure parfaitement le 4x100 m, samedi. A 26 ans, le showman floridien compte déjà six médailles d’or mondiales, et vient de rentrer dans la légende du sprint. Il ne lui manque plus que l’or olympique à son palmarès.
Déjà la patronne du 1500 m, où elle a conquis à Budapest un 3e titre mondial, après deux titres olympiques (2016 et 2021), la Kényane Faith Kipyegon a étendu, en Hongrie, son règne sur le 5000 m, pour un doublé réussi seulement par l’Américain Bernard Lagat avant elle, en 2007.
Invaincue (hors séries) et sur un nuage en 2023, elle s’était déjà emparée, cette saison, des records du monde du 1500 m (3:49.11 à Florence le 2 juin), du 5000 m (14:05.20 à Paris le 9 juin) et du mile (environ 1616 m, 4:07.64 à Monaco le 21 juillet). Même sa grande rivale Sifan Hassan n’a rien pu faire, devant se contenter du bronze sur le 1500 m et de l’argent sur le 5000 m.
Bol, la revanche
La Néerlandaise Femke Bol, sept fois championne d’Europe (trois fois en plein air, quatre en salle), a connu des championnats contrastés. Elle a d’abord fini le nez sur le tartan, avec une chute spectaculaire, le premier jour en finale du 4x400 m mixte, coûtant une médaille à son équipe.
Mais elle s’est superbement relevée pour conquérir un premier titre international sur le 400 m haies (après le bronze olympique et l’argent mondial), plus d’une seconde devant la concurrence.
Surtout, elle a offert l’or du 4x400 m féminin aux Pays-Bas, dimanche soir, grâce à une dernière ligne droite d’anthologie, faisant remonter toute sa rage du premier jour de compétition. A 23 ans, elle compte cinq médailles internationales en plein air, avec l’argent sur le 400 m haies et le 4x400 m mixte décrochés en 2022, et le bronze olympique du 400 m haies en 2021. L’an prochain, elle devrait retrouver la championne olympique américaine Sydney McLaughlin-Levrone, absente à Budapest sur blessure (elle devait courir le 400 m) pour un duel royal aux JO.
Les Norvégiens en place
Après une saison 2022 gâchée par une blessure, Karsten Warholm a repris sa place au sommet du 400 m haies, devenu l’une des disciplines les plus attendues de l’athlétisme. Sans établir un nouveau chrono fou, le Norvégien a largement dominé la concurrence et pris rendez-vous pour un deuxième titre olympique à Paris, après avoir dominé l’une des plus belles courses de l’histoire à Tokyo en 2021.
Jakob Ingebrigtsen a, lui, connu exactement les mêmes championnats qu’en 2022. Le très sûr de lui champion olympique du 1500 m a d’abord été battu sur cette distance par un coureur britannique (Josh Kerr en 2023, Jake Wightman en 2022). Il s’est ensuite rattrapé en conquérant le 5000 m, un titre «important pour moi, après avoir encore perdu sur 1500 m», a-t-il indiqué.