Mondial féminin : Trois novices et une phase finale plus indécise que jamais

05/08/2023 mis à jour: 14:42
AFP
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Riche en surprises, de l’exploit néo-zélandais face à la Norvège à l’élimination improbable de l’Allemagne, le Mondial féminin en Océanie propose un tableau final indécis, avec un choc Suède - Etats-Unis et trois novices à ce stade de la compétition. 

 Y a-t-il un favori en Australie et en Nouvelle-Zélande ? Après 48 matches disputés sur les 64 au programme, il paraît osé de pronostiquer l’identité des futurs finalistes le 20 août à Sydney. 
 

Les Américaines, double tenantes du titre en quête d’un triplé historique, ont même frôlé l’élimination contre le Portugal, tandis que l’Allemagne, championne en 2003 et 2007, a pris la porte de manière inédite dès la phase de groupes, en essuyant notamment la défaite la plus marquante de son histoire face à la Colombie (2-1). Les championnes olympiques canadiennes ont aussi quitté la compétition, en terminant derrière l’Australie et le Nigeria.
 

Tous les continents sont représentés parmi les 16 dernières nations en lice, avec trois équipes qui découvriront une phase à élimination directe : le Maroc, l’Afrique du Sud et la Jamaïque. Les «Reggae Girlz» jamaïcaines ont en outre réussi l’exploit de n’encaisser aucun but, comme le Japon et la Suisse. 
 

Les Japonaises sont d’ailleurs les seules ex-vainqueures (2011) à avoir terminé en tête de leur groupe. 
 

«L’époque où l’on pouvait tout prédire est révolue», a souligné hier Jill Ellis, la sélectionneuse emblématique des Américaines lors de leurs titres mondiaux en 2015 et 2019. «Voir des géants être éliminés et des novices se qualifier, cela donne l’une des Coupes du monde les plus imprévisibles et intéressantes de l’histoire.» 
 

Interrogée jeudi, la milieu de l’équipe de France Sandie Toletti partage ce point de vue. «Tout le monde se demande qui va aller jusqu’au bout. 
 

En regardant la phase de poules, c’est difficile de savoir. Il peut y avoir des surprises», a-t-elle jugé. En l’absence de plusieurs stars blessées, le tournoi laisse plus de terrain d’expression aux collectifs forts et solides qu’aux performances individuelles, même si certaines ont attiré l’œil, comme la pépite colombienne Linda Caicedo (18 ans).
 

Suède-USA, qui prendra la porte ? 
 

Une chose est sûre, l’un des favoris sera au tapis dès demain, après le choc des huitièmes entre la «Team USA» et la Suède, vice-championne olympique en titre. «Cela peut être mieux de les affronter dimanche qu’en demie ou en finale», a estimé Peter Gerhardsson, le sélectionneur. 
 

«Psychologiquement, on sait qu’on peut les battre.» Les Suédoises font en effet partie des rares équipes ayant fini avec trois victoires en trois matches, comme l’Angleterre championne d’Europe en titre et le Japon. Les Japonaises, championnes du monde il y a 12 ans, ont frappé un grand coup en s’imposant largement contre l’Espagne (4-0) lors de la phase de groupes. 
Un match référence comme peu de nations en ont réalisé. La France, de son côté, a eu le sien face au Brésil (2-1), comme l’Australie face au Canada (4-0). France-Australie, c’est d’ailleurs une affiche possible en quart de finale, le 12 août à Brisbane. A condition qu’il n’y ait pas d’ici là de nouvelle surprise venue de l’hémisphère Sud. 
 

Celle-ci peut-elle venir d’un pays africain ? 
 

L’Afrique du Sud, le Nigeria et le Maroc sont tous trois qualifiés, et les Nigérianes ont même impressionné contre le pays-hôte australien (3-2). Les Super Falcons rêvent désormais d’un nouvel exploit face aux Anglaises, lundi.  
 

Attraction de la phase de groupes après son succès contre l’Allemagne, la Colombie semble de son côté totalement habitée, portée par des dizaines de milliers de fans en tribunes. Face à la Jamaïque mardi, les Sud-Américaines ont un joli coup à jouer.
 

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