Les para-powerlifteurs algériens Hocine Bettir et Mohamed Hadj Ali sont qualifiés aux Jeux paralympiques de Paris-2024, grâce aux points récoltés lors du dernier Championnat du monde organisé à Dubaï (Emirats arabes unis), et au cours duquel la participation algérienne a été jugée «très positive» par l’entraineur national Mohamed Salaheddine Benatta.
«Le bilan de notre participation aux Mondiaux de Dubaï est acceptable, malgré quelques déceptions mais ils auront l’occasion de se racheter lors des prochaines échéances internationales», a estimé Benatta, relevant au passage la bonne progression des athlètes algériens depuis quelque temps.
L’Algérie qui a participé au rendez-vous émirati avec sept athlètes dont deux filles, a obtenu une médaille de bronze décrochée par Hadj Ahmed Beyour (-49kg) qui a terminé son concours avec un total des trois essais à 437kg, grignotant quelques points au classement mondial de qualification aux Jeux paralympiques-2024.
En revanche, l’athlète Samira Guerioua a raté, à la surprise générale, sa compétition dans la catégorie des -45kg, se contentant d’une 12e place avec 91kg seulement, elle qui est habituée à soulever 96kg voir 98kg à l’entraînement. Pour sa part, Nacéra Mohammed Merar (79kg) a terminé son concours en 6e position, avec un total à 247kg, réussissant deux de ses trois essais (121kg et 126g) et ratant 127kg (3e essai).
Elle a terminé à la 4e position du meilleur essai.Son compatriote Mohamed Hadj Ali (-88kg) a pris la 10e place au total (411kg), et la 5e place au meilleur essai (207kg), de même qu’Aymen Khodja (1re année seniors) qui a totalisé 160kg, prenant la 6e place au total des trois essais (152kg, 156kg et 160kg).
Le chef de file du para-powerlifting algérien, Hocine Bettir (-65kg) s’est classé en 11e position au total des essais (386 kg), après avoir échoué dans son second (193kg). Le paradoxe est que le médaillé de bronze des deniers Jeux paralympiques à Tokyo, a soulevé assez facilement une charge à 198kg (3e essai), qui lui a d’ailleurs donné la 4e place des meilleurs essais.
Chez les juniors, l’Algérien Chems Eddine Boudraa, le plus jeune athlète des mondiaux, a pris la 5e place chez les -49kg, avec un total de 96kg. «Les athlètes algériens non encore qualifiés pour Paris-2024, sont toujours en lice pour atteindre cet objectif qui reste le rêve de tout un chacun. Les athlètes ont constaté de visu que le niveau du para-powerlifting a énormément progressé et exige beaucoup de sacrifice pour figurer parmi les huit premiers au classement mondial de qualification. Désormais, nos athlètes sont condamnés à briller lors des quatre prochaines compétitions pour engranger le maximum de points», a expliqué l’entraineur national.
Les prochaines échéances internationales sont: la Coupe du Monde en Egypte (novembre), les Jeux mondiaux en Thaïlande (décembre), la Coupe du monde de Fazaa en Emirats arabes unis (février-2024) et le Grand Prix de Manchester (juin). «Notre objectif est de qualifier le maximum d’athlètes pour les JP et cela passe obligatoirement par le travail et beaucoup de sacrifice pour l’ensemble des postulants aux billets qualificatifs.
Nos athlètes vont bénéficier de quelques jours de repos, avant de reprendre le travail qui doit être intense et bien ciblé», a souligné Benatta, relevant les bons moyens mis à la disposition des athlètes par la Fédération algérienne handisport (FAH). Cependant, le coach national a soulevé le problème du manque des compléments alimentaires, indispensables aux athlètes. «Les compléments alimentaires pour un athlète de musculation sont une nécessité absolue. Ils permettent d’apporter à son organisme tous les nutriments que l’alimentation peine à offrir.
Ils sont aussi un complément pratique et efficace aux apports protidiques nécessaires au développement musculaire. Ils évitent également les blessures aux athlètes, mais ils doivent être pris sous contrôle médical strict», a-t-il conclu, tout en souhaitant que cette doléance soit prise en compte le plus rapidement possible.