En plus du palestinien, vous avez choisi le cinéma italien pour le festival. Un choix politique, géographique ou cinématographique ?
C’est stratégique sur plusieurs points ; c’est d’abord un événement étatique, nous avons de bonnes relations avec l’Italie même si ce n’est pas uniquement politique, et nous n’avons évidemment pas pris cette décision après un coup de téléphone, le cinéma italien c’est 130 ans, il faut lui rendre hommage, c’est un style à part, les meilleurs cinéastes, Fellini ou Scorcese sont italiens, et au fond, qui n’aime pas le cinéma italien ? C’est une valeur clé, et pour le parallèle avec le cinéma algérien auquel vous faites référence, oui, il y a des mondes semblables et des histoires qui nous ressemblent. Bien sûr pour le cinéma palestinien, il fallait qu’on le fasse avec ce qu’il se passe là-bas, nous ne pouvons pas l’oublier. Donc c’est un choix à multiples raisons, cinématographiques, culturelles, politiques et géopolitiques.
Les films à la cinémathèque sont gratuits, entrée libre. Mais pour le théâtre où sont diffusés les longs métrages, l’entrée ne l’est pas. Pourquoi ce choix ?
A part pour l’inauguration, qui accueille les invités d’honneur, les entrées sont libres pour n’importe quel spectateur. Sauf qu’on a mis en place un système de tickets, celui qui veut voir tel film va prendre un ticket correspondant. Devant l’afflux de spectateurs, on gère mieux les entrées comme ça, on a à l’avance le nombre de spectateurs pour telle projection, et on veut surtout savoir quels films veulent voir les Algériens.
Propos recueillis par Chawki Amari