Au terme de cette opération, 220 fuites ont été localisées et réparées dans les zones critiques, comme le chef-lieu de la wilaya et la commune d’El Bouni. Pour les services concernés, cette opération sera suivie d’une seconde phase ayant pour objectif l’éradication des raccordements illicites, une autre source majeure de pertes dans le réseau.
A Annaba, la gestion des ressources en eau est devenue un enjeu prioritaire, cristallisant les efforts des autorités locales. En effet, la wilaya a engagé, récemment, une opération d’envergure visant à endiguer les pertes liées aux fuites d’eau, véritable fléau pour la ville de Annaba. Sous l’impulsion du wali, Abdelkader Djellaoui, une campagne nationale de réparation des fuites a été lancée, mobilisant 17 unités de l’Algérienne des eaux (ADE) issues de plusieurs wilayas du pays, dont Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida et Batna.
Cette opération, qui a duré une semaine, a permis de rassembler des moyens matériels et humains impressionnants, incluant six grandes entreprises du secteur hydraulique et des équipements spécialisés. Au terme de cette opération, 220 fuites ont été localisées et réparées, principalement à Annaba couvrant les zones critiques comme le chef-lieu de la wilaya et la commune d’El Bouni. La directrice des ressources en eau de la wilaya, Djamila Briki, a expliqué : «Cette campagne ne s’arrêtera pas là.
Une seconde phase sera bientôt engagée pour éradiquer les raccordements illicites, une autre source majeure de pertes dans le réseau.» Pour pallier ce déficit, la wilaya a initié des travaux importants. «Parmi eux, la rénovation de 132 000 mètres linéaires de réseaux d’alimentation en eau potable (AEP) dans des communes clés comme Annaba, El Bouni et Sidi Amar.
Ces travaux représentent un investissement important, soutenu par les finances locales, reflétant l’engagement fort de la wilaya. De plus, quatre réservoirs d’une capacité totale de 35 500 m³ ont été mis en service, améliorant l’approvisionnement en eau dans des zones stratégiques telles que la nouvelle ville Draa Errich.
Le coût total de ces infrastructures est estimé à plusieurs milliards de dinars, soulignant les efforts financiers déployés pour moderniser les infrastructures hydrauliques», explique Abdelkader Djellaoui, le wali de Annaba. Les efforts se poursuivent, abonde la même source, avec la réhabilitation de deux stations de pompage à Annaba et Aïn Berda, financée à hauteur de plusieurs millions de dinars, augmentant ainsi la capacité de distribution. Grâce à ces investissements, la fréquence de distribution de l’eau s’est améliorée.
La volonté d’assurer un service de qualité
Dans certaines communes, elle passe désormais d’un jour sur cinq à un jour sur trois, avec une augmentation des heures de distribution quotidienne. Les zones d’extension comme la nouvelle ville Draa Errich, Chabbia et Kheraza bénéficient également d’une meilleure alimentation en eau potable.
L’investissement massif dans les infrastructures hydrauliques, soutenu par les efforts du wali, a permis de transformer la gestion de l’eau dans la wilaya. Ces projets, qu’ils soient achevés, en cours ou à venir, témoignent de la volonté de la wilaya d’assurer un service public de qualité, capable de répondre aux besoins actuels et futurs des habitants.
En engageant plus de 28,8 milliards de dinars dans ces infrastructures, la wilaya se dote des moyens nécessaires pour garantir un approvisionnement en eau stable et sécurisé, renforçant ainsi le bien-être de sa population et le développement socioéconomique de la région. En dépit des critiques, la wilaya semble déterminée à démontrer sa capacité à redresser la situation.
Cette campagne nationale de réparation des fuites témoigne d’une volonté de restaurer la confiance des citoyens et des autorités nationales. Si cette opération d’urgence est un succès, elle ne constitue qu’une étape dans une stratégie plus vaste de réhabilitation des infrastructures hydriques de Annaba. La suppression des fuites et des raccordements illicites, ainsi que la modernisation des réseaux, sont des actions indispensables pour préserver une ressource aussi précieuse que l’eau, particulièrement dans une région confrontée à des défis environnementaux croissants.
La mobilisation massive des moyens et des compétences est un signal fort envoyé par le wali de Annaba Abdelkader Djellaoui : «Face aux enjeux hydriques, la résignation n’est pas une option.» Reste à transformer cette dynamique en un changement durable pour Annaba et ses habitants.