Le programme de l’habitat rural connaît une forte demande à M’kira, commune rurale située à l’extrême ouest de Tizi Ouzou. Le succès de cette formule réside dans le fait qu’elle permet d’améliorer considérablement les conditions de vie des populations.
Néanmoins, l’engouement affiché pour ce programme bute sur plusieurs contraintes. La plus importante étant la réduction des quotas accordés habituellement pour cette localité montagneuse.
«Nous avons 1400 demandes en instance, certains dossiers remontent à 2013», précise le P/APC, Mourad Louna. «Cette année, notre commune n’a bénéficié d’aucune aide. En 2022, on nous a accordés 40 aides uniquement, alors que l’année d’avant nous n’avions rien obtenu», indique-t-il, soulignant que l’aide est octroyée selon l’ancienneté des dossiers. Au lancement de cette formule en 2001, l’aide des 70 millions était distribuée par centaines, voire par milliers afin de stopper l’exode et éradiquer l’habitat précaire dans les milieux ruraux.
Ce programme se veut aussi une solution face aux difficultés rencontrées, notamment celle relative au manque de foncier, pour réaliser des logements sociaux dans ces localités. «Notre PDAU est saturé et nous n’avons plus de terrains domaniaux où on pourra construire des projets d’équipements publics », dira encore le maire. Lors de sa dernière rencontre avec la presse, le président Tebboune à rappeler l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à l’aide à l’habitat rural.
«Cette formule est une des plus grandes réussites de l’Algérie, car ayant résolu d’innombrables problèmes», a-t-il déclaré. En juillet dernier, le ministre à l’Habitat, Tarek Balaribi, a fait état de l’attribution 45 200 décisions d’aides à l’échelle nationale. Selon lui, «60% du programme de logement devant être réalisés durant la période 2020-2024 sont destinés aux habitants des zones rurales, afin de garantir l’équilibre régional et la justice sociale entre les différentes régions du pays ».