L’enquête lancée par les services de sécurité sur plusieurs entreprises du groupe Imetal continue de faire tomber des têtes. Après la mise en cause des PDG de l’EPE Sider El Hadjar et de l’EPE Fondal, l’investigation s’élargit à d’autres secteurs dépendant également du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique.
Selon les informations d’El Watan, les secteurs de l’automobile et de la pharmaceutique sont désormais au centre de cette affaire. Au début de la semaine, plusieurs membres de la commission chargée de l’attribution des agréments aux concessionnaires automobiles ont été auditionnés. Les enquêteurs se penchent sur les procédures d’octroi des licences aux entreprises spécialisées dans la commercialisation de voitures de tourisme.
Selon M. Aggoune, responsable du secrétariat technique suivant le dossier automobile au sein du ministère, «38 opérateurs ont obtenu l’agrément définitif de concessionnaire de véhicules, tous types confondus (de tourisme, utilitaires, industriels, engins, motocycles, bus et camions), dont 12 spécialisés dans la vente de voitures de tourisme. Sur ces 38 agréments, 24 marques ont reçu le certificat de conformité du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations».
Parallèlement, le secteur pharmaceutique se retrouve également sous les projecteurs. Plusieurs laboratoires privés ayant reçu l’autorisation de produire des médicaments de grande consommation en Algérie font l’objet d’une attention particulière de la part des enquêteurs.
En attendant la suite de cette vaste enquête, les deux PDG mis en cause, ainsi qu’un homme d’affaires influent et le directeur d’un hôtel public luxueux à Alger restent aux mains des services de sécurité de la capitale. Leur présentation devant la justice est prévue cette semaine, pour ce dossier qui pourrait avoir de lourdes répercussions. Jeudi, Adel Khemar, PDG du groupe Imetal, dont dépendent Sider El Hadjar et Fondal, s’est rendu au complexe sidérurgique pour présider une assemblée générale extraordinaire.
Lors de cette dernière, il a officiellement désigné des intérims pour assurer la direction générale des deux entreprises, en attendant la nomination de nouveaux dirigeants. La même mesure a été appliquée à l’EPE Fondal. Quant à l’homme d’affaires impliqué, il serait au centre d’un réseau de commerce de déchets ferreux et non ferreux, une activité lucrative mais marquée par des soupçons de trafic à grande échelle.
Les services de sécurité s’intéressent particulièrement aux transactions douteuses qui auraient été conclues au sein d’un hôtel public de luxe à Alger, ce qui a conduit à l’interpellation de son directeur général, désormais au cœur de ce scandale. L’affaire est loin d’être close et de nouveaux développements sont attendus. A suivre…