Il sera bientôt possible de «discuter» en ligne avec Bing, le moteur de recherche de Microsoft, qui espère transformer fondamentalement l'expérience des utilisateurs grâce à l'intelligence artificielle (IA) et regagner du terrain sur Google.
Satya Nadella, le patron de Microsoft, a évoqué une «nouvelle ère» pour la recherche sur internet, avant d'annoncer l'intégration dans Bing de nouvelles technologies d'IA développées par le géant informatique et par la startup OpenAI.
«La course commence aujourd'hui», a-t-il lancé en faisant référence à Google, qui domine largement ce marché et qui a dévoilé lundi «Bard», un concurrent à ChatGPT, le logiciel star d'OpenAI capable de générer toutes sortes de textes en fonction des requêtes des utilisateurs.
Des réponses à des requêtes complexes
Le nouveau Bing, disponible seulement en version test pour l'instant, est censé donner des résultats plus pertinents et plus complets, avec des réponses directes aux questions des internautes, en plus des liens qui renvoient vers d'autres pages sur le web.
Surtout, il comporte un chatbot (robot conversationnel), capable de planifier un voyage de trois jours à Venise en fonction d'un budget donné ou de rédiger un email selon les consignes de l'utilisateur.
C'est un «copilote» mais l'internaute reste aux commandes, a souligné Yusuf Mehdi, un vice-président du groupe de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis), lors d'une conférence de presse dont le thème avait été gardé secret jusqu'à la dernière minute.
Ce nouveau produit de Microsoft était attendu depuis l'année dernière, quand le succès de ChatGPT a imposé l'IA dite «générative» comme une tendance fondamentale. L'inventeur de Windows a investi 1 milliard de dollars dans OpenAI en 2019 et vient de passer un nouvel accord de plusieurs milliards avec la start-up californienne fondée en 2015.