Michel Onfray, philosophe français connu pour ses positions controversées, a récemment qualifié le Maroc d'« État voyou » et son roi Mohammed VI de « patron » de la drogue, lors d'une interview sur Cnews et Europe 1. Ces déclarations interviennent dans un contexte diplomatique délicat, à quelques jours de la visite prévue d'Emmanuel Macron à Rabat pour renforcer les relations franco-marocaines après une période de tensions. Onfray a fait ces remarques en évoquant le trafic de drogue en France, en pointant directement le Maroc comme l'une des sources majeures de ce trafic, tout en critiquant la gestion de la question par le gouvernement français.
Il a également mentionné d'autres pays, comme l'Afghanistan et le Mexique, en les rangeant dans la catégorie des « États voyous », responsables de la production de drogues qui alimentent les réseaux de trafic en Europe. Selon lui, plutôt que de cibler les petits consommateurs en France, il serait plus efficace d'intervenir directement à la source, en mettant la pression sur les États producteurs.
Ces déclarations tombent mal à l'approche du déplacement d'Emmanuel Macron au Maroc, après que la France a récemment reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Ce rapprochement diplomatique, largement soutenu par la droite et l'extrême-droite françaises, ne semble toutefois pas avoir modifié certaines perceptions critiques du royaume en France.
L'absence de réaction médiatique au Maroc et en France concernant ces propos est notable, surtout en comparaison avec la récente controverse autour de l'entrepreneur algérien Mehdi Ghezzar, qui avait été vivement critiqué pour des propos jugés offensants envers le roi du Maroc. Cette différence de traitement pourrait refléter la sensibilité politique et médiatique variable envers différentes figures publiques et leurs positions sur le Maroc.