Pour s’ouvrir vers de nouveaux horizons, le CFPA de Meurad (Hadjout), situé le long de la route qui mène vers Hammam Righa (Aïn Defla), devait élaborer une stratégie qui répond aux préoccupations locales de sa région. A cet effet, des spécialités avaient été validées par le Conseil de partenariat de la wilaya, présidé par le chef de l’Exécutif de la wilaya. Lors de notre détour à ce centre et quelques discussions avec le directeur fraîchement installé depuis 45 jours et les enseignantes, nous avons su que ce centre offre des spécialités qualifiantes dans des domaines divers, notamment l’agriculture (greffage, taillage, pépiniériste, culture des roses, apiculture, extraction des huiles essentielles), la couture (modélisme, stylisme), électricité (auto et bâtiment), soudure, peinture, froid et climatisation, ferronnerie d’art, techniques administratives et informatique. L’existence d’une serre permet aux stagiaires de mener des expériences et produire des légumes pour les besoins de la cuisine du centre. Le CFPA de Meurad, à l’instar des autres établissements du secteur de l’enseignement et la formation professionnels, dispense deux formations, l’une résidentielle et la seconde est consacrée pour l’apprentissage. Sa capacité d’accueil s’élève à 500 stagiaires. Un réfectoire qui sert quotidiennement jusqu’à 200 repas et une capacité d’hébergement de 80 lits, des atouts qui permettent à ce CFPA de mener une mission qui a satisfait les stagiaires et leurs enseignants, au nombre de 12 permanents et 4 contractuels. Un CFPA loin des «yeux». Une convention de partenariat avait été signée entre le CFPA et un jeune agriculteur d’une coopérative agricole de la région. Une modeste et petite cérémonie, de surcroît conviviale, avait été organisée à l’intérieur du CFPA de Meurad, sans tambour ni trompette, pour célébrer le nouvel an berbère, Yennayer, mais aussi pour célébrer la clôture de la formation de 90 jours dans ce centre, dédiée à un groupe des fonctionnaires de la Sûreté nationale, issus des différentes wilayas. Les fonctionnaires de la DGSN, encadrés par une universitaire spécialiste, avaient reçu leurs diplômes, à la suite de leur formation. Quelques objets artisanaux, exposés et des menus purement traditionnels réalisés par les «cordons bleus» du CFPA de Meurad, auront permis de faire vivre quelques instants, le nouvel an berbère dans la discrétion. Les travailleurs du CFPA de Meurad se sont montrés solidaires pour relever le défi, après des errements inexpliqués dans la gestion de cet établissement, qui aura duré 4 ans, à la suite de la grave maladie de son directeur, contraint de se soigner chez lui. Il n’en demeure pas moins que le CFPA de Meurad, construit dans une zone rurale, en dépit de son ambition, mérite une prise en charge en matière de réfection et de remise à niveau, dans son équipement pédagogique essentiellement.