De variants en sous-variants, la pandémie de coronavirus tient en haleine la planète entière.
Deux ans après l’apparition des premiers cas mortels dus à la Covid-19, l’humanité a eu le temps de comprendre que le péril n’est plus lié aux grands conflits, au risque de confrontation atomique et de destruction massive, mais viendrait désormais de l’infinitésimal, d’un ennemi invisible qui détruit les organes vitaux des individus, et dont la chaîne des mutations et de transmission défie, pour l’heure, les efforts engagés pour mettre au point un remède définitif.
Parallèlement aux recherches scientifiques qui se poursuivent dans les pays à la pointe de la technologie et de la médecine, des mesures de prévention ont été adoptées à travers le monde pour circonscrire les foyers de contamination.
Plusieurs d’entre elles sont appelées à s’inscrire dans le temps, à devenir pérennes. A l’image de la distanciation sociale et de l’hygiène élémentaire, elles sont un rempart d’une efficacité certaine contre la propagation des agents pathogènes.
La grippe saisonnière, à l’origine de milliers de morts chaque année, a été réduite depuis la mise en place du dispositif de lutte contre le coronavirus. Auparavant, le virus influenza était transmis allégrement et causait des dégâts jamais recensés parmi les personnes vulnérables, ou présentant une «comorbidité», selon le terme vulgarisé ces dernières années.
La distanciation sauve des vies et empêche ce phénomène effroyable apparu dans de nombreux pays, qui est l’effondrement des systèmes de santé. Elle ne commande aucun investissement, mais simplement une sensibilisation.
Cette dernière, contre toute logique, fait parfois défaut au sein même de la sphère dirigeante. Il y a comme un manque de sensibilisation interne ou de coordination entre les différents départements.
La situation est en train d’évoluer positivement puisque le dernier communiqué du ministère de l’Education nationale a opportunément souligné l’importance de «laisser les enfants à la maison pour des révisions et de les éloigner des foules pour atteindre les objectifs visés par la suspension des cours».
En décembre dernier, des directions de la culture avaient rendu public au premier jour des vacances scolaires, pourtant avancées pour cause de flambée épidémique, un programme d’activités sous forme de regroupements divers.
Il y a une dizaine de jours, qui peut correspondre à la période d’incubation des derniers variants, des festivités spectaculaires ont été organisées à travers les villes pour fêter Yennayer, autrefois célébré dans un cadre familial.
La barre des 1500 cas positifs franchie, les autorités semblent prendre conscience des obligations de prévention devant être observées prioritairement par les responsables. Les membres du gouvernement ont ainsi été «invités» à reporter toutes les visites de travail et d’inspection qu’ils comptaient effectuer à travers les wilayas.
N’ayant pas bonne presse auprès de l’opinion en raison des désagréments causés sur les routes, et engageant un déploiement humain et matériel devenant de moins en moins indiqué en temps de crise, les cortèges officiels gagneraient à être réduits même hors épisodes épidémiques.
De même que les «rencontres et rassemblements dans les administrations», cités dans le communiqué du Premier ministre, et suspendus à titre de mesure préventive, ont rarement coïncidé avec une réelle relance des actions de développement.