«Nous souffrons de cette situation depuis plus d’une année, nous avons alerté toutes les instances concernées dont les services de l’environnement, les services de l’agriculture et les responsables mais toutes nos doléances sont restées sans échos» a expliqué un jeune agriculteur. «L’année dernière, ces mêmes eaux-usées qui coulent toujours m’on dégradé plus d’un hectare de pastèque, d’autres agriculteurs ont perdu davantage», a-t-il ajouté.
Un autre n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer le mutisme, voire l’inconscience des uns et des autres. «Cette scène désolante (nldr : celle des eaux usées qui se déversent sur les champs) perdure depuis des mois sans qu’aucun responsable ne se soit manifesté pour nous épargner ces désagréments», a-t-il lancé non sans pointer du doigt les services de l’environnement. «Si tout le volume de ces eaux polluantes n’a pas encore secoué les responsables de l’environnement, je me demande quand est-ce que vont-ils se manifester ?» se demande-t-il en ironisant. «Même les services de l’agriculture ne se sont pas manifestés pour protéger ces terres fertiles de la dégradation» a commenté un jeune avec amertume en appelant à l’ouverture d’une enquête sur ce phénomène qui s’installe dans le temps. «Nous appelons les instances habilités à se saisir de ce dossier qui constitue une réelle catastrophe écologique pour déterminer les responsabilités dans ce fléau environnemental» a tempêté un autre.
Du côté de la mairie, l’on apprend qu’une commission de wilaya s’est déplacée à deux reprises sur les lieux et qu’un rapport détaillé sur la situation est sur la table des hauts responsables. «Les moyens financiers de la collectivité ne sont pas en mesure de la réalisation d’un projet, dont le montant dépasse les 9 milliards de centimes» a noté un cadre de la mairie. Cela dit, les agriculteurs sont appelés à prendre leur mal en patience en attendant des lendemains meilleurs.
Pour rappel, les éléments de la gendarmerie nationale se sont lancés dans une vaste opération de lutte contre l’usage des eaux usées dans l’irrigation des cultures, notamment les maraîchères et ont même détruit pas moins de 14 hectares d’artichauts implantés sur les rives de l’Oued Mina dans la commune de Sidi Khetab, au nord du chef -lieu de la wilaya de Relizane.