La marine indienne a annoncé, hier, s’être portée au secours d’un navire ayant lancé un appel de détresse pour détournement en mer d’Arabie et a envoyé un de ses destroyers sur place.
Les forces navales indiennes ont «réagi rapidement à un incident maritime en mer d’Arabie impliquant une tentative de détournement à bord d’un vraquier battant pavillon libérien», ont-elles indiqué dans un communiqué, cité par l’AFP.
Cinq ou six «inconnus armés» sont montés à bord du navire jeudi soir, ajoute le communiqué. Des médias locaux ont indiqué qu’environ 15 membres d’équipage indiens se trouvaient à bord du navire. La marine indienne n’a pas précisé qui a actuellement le contrôle du navire mais a indiqué qu’une patrouille aérienne a permis, vendredi matin, de s’assurer de la sécurité de son équipage. L’INS Chennai, un destroyer de la marine indienne, se dirige par ailleurs vers le navire pour lui porter secours, selon la même source.
Dans son communiqué, la marine indienne a rappelé sa détermination à «garantir (la) sécurité de la marine marchande dans la région aux côtés de ses partenaires étrangers et des nations alliées». Fin décembre, l’Inde a annoncé le déploiement de trois navires de guerre et d’un avion de reconnaissance en mer d’Arabie, après une série d’attaques ayant visé des navires de commerce. Un chimiquier, le MV Chem Pluto, qui naviguait sous le pavillon du Liberia a notamment été touché le mois dernier au large de l’Inde par un drone, tiré depuis l’Iran selon les Etats-Unis tandis que Téhéran a nié toute implication.
Cet incident a fait suite à une série d’attaques de drones et de missiles menées en mer Rouge par les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas dans la Bande de Ghaza. Les attaques contre les transports maritimes depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre ont incité les grandes compagnies maritimes à réorienter leurs navires vers la pointe Sud de l’Afrique, malgré les coûts de carburant plus élevés pour des voyages beaucoup plus longs.
Les Etats-Unis ont annoncé le 18 décembre la formation d’une coalition pour défendre le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, à laquelle se sont ralliés depuis une vingtaine de pays dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Italie, la Grèce, la Norvège, les Pays-Bas et Bahreïn.