La dégradation des parcours steppiques de la wilaya de Tiaret suscite une vive inquiétude. Dans une correspondance adressée au wali, Kada Hammou, président de la commission locale de protection de l’environnement, a mis en lumière les risques liés à l’exploitation abusive de ces zones fragiles.
La location anarchique de réserves à faible couvert végétal, inférieur à 30%, à des transhumants contribue à leur détérioration. Dans les communes de Sidi Abderrahmane, Rosfa et Madna, situées dans la daïra d’Aïn Kermès, les signes de dégradation avancée sont particulièrement alarmants. La wilaya, qui compte 382 823 hectares de parcours steppiques sur un territoire de 20 000 km², voit ses écosystèmes menacés par la désertification. Bien que des initiatives, telles que la plantation de 14 000 arbres et la mise en défens de 16 zones, aient été entreprises, leur impact reste limité face à l’urgence écologique. Une meilleure gestion des terres et des efforts accrus pour limiter la surexploitation des ressources naturelles sont nécessaires pour préserver la biodiversité et assurer la pérennité des parcours steppiques dans cette région stratégique.