Poursuivant son programme de campagne pour le scrutin du 7 septembre prochain, le candidat du FFS à l'élection présidentielle, Youcef Aouchiche, a choisi, samedi soir, sa daïra natale, Boghni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour y animer un meeting.
Ainsi, devant une salle archicomble, M. Aouchiche a développé les principaux axes de son programme, comme il a également appelé les citoyens à la mobilisation afin de participer, a-t-il dit, au changement. «Nous avons la force et la détermination pour créer le changement», a-t-il martelé devant une assistance qui répliquait par des applaudissements, tout en criant, à gorge déployée, «Assa Azeka, le FFS yella, yella» (Le FFS est toujours là).
«Vous avez répondu à l’appel de la vérité, l’appel de ceux qui veulent une Algérie construite sur de bonnes bases, celles voulues par nos martyrs qui se sont sacrifiés pour que notre pays soit libre et indépendant», a-t-il ajouté.
«Avec votre grande mobilisation, nous pouvons dire aujourd’hui que la démocratie n’a pas perdu, comme l’a dit déjà Hocine Aït Ahmed, paix à son âme, en 1992, lors d’une grande manifestation de terrain organisée à Alger pour scander, haut et fort, ''ni Etat policier ni Etat intégriste''.
Le peuple va se réapproprier le pouvoir», a-t-il affirmé. «Il est temps que le pouvoir soit entre les mains des jeunes. Il est temps de restituer l’Etat à la nation, telle était la promesse de Novembre et de la Soummam.
En dépit de multiples obstacles que nous rencontrons, nous continuons à mener notre combat pour une Algérie meilleure», a-t-il insisté. Le candidat du FFS a ajouté : «Nous avons une chance inouïe pour opérer le changement prôné par les millions d’Algériens sortis dans la rue en 2019.
Nous voulons justement une IIe République basée sur les droits de l’homme, la liberté et la démocratie.» Et de souligner que le programme du FFS plaide pour une profonde réforme dans le système de gouvernance. Ce dernier fonctionnera, a-t-il expliqué, sous un régime semi-présidentiel avec une orientation parlementaire. «Nous donnerons plus de prérogatives aux organes de contrôle et aux assemblées élues», a-t-il promis.
Sur un autre volet, M. Aouchiche a précisé que l’économie doit être dirigée sous les principes de transparence afin, a-t-il estimé, de répondre aux préoccupations des Algériens avec la création d’un SMIG de la dignité. «Les pauvres, les handicapés et les étudiants aurons un salaire qui leur permettra de vivre dans la dignité, dans un pays qui a beaucoup de richesses», a-t-il ajouté.
Et pour y parvenir, le candidat du plus vieux parti de l’opposition souligne la nécessité d’une réorganisation des dépenses publiques avec un système favorisant la transparence dans la gestion et la lutte contre la corruption, un phénomène qui a gangrené les institutions de l’Etat.
Pour M. Aouchiche, l’argent du peuple ne doit pas servir à autre chose qu'à répondre aux besoins des citoyens qui veulent vivre dans de bonnes conditions. D’ailleurs, son programme est, a-t-il rappelé encore une fois, axé beaucoup plus sur le volet social.
«Le rêve n’est pas impossible, osons le changement», a-t-il lancé à l’adresse de l’assistance, avant d’exhorter les présents au meeting de Boghni à sensibiliser dans les villes et villages pour créer, a-t-il souligné aussi, la surprise le 7 septembre prochain. «Je lance un appel solennel à tous Algériens, à l’intérieur et à l’étranger, à se manifester derrière notre candidature pour opérer ensemble le changement dans notre pays», a-t-il déclaré.
Il a également appelé «celles et ceux qui croient aux principes démocratiques et à la nécessité de l’engagement pour la préservation de notre pays» à soutenir le candidat du FFS. «Le silence aide au maintien du statu quo. La majorité silencieuse doit s’affirmer aujourd’hui.
Nous devons aussi surmonter toutes nos divergences et construire, avec les forces du changement, une Algérie forte», a-t-il souhaité, avant de rendre hommage à tous les militants et sympathisants du FFS qui se mobilisent durant cette campagne.