Le procès du journaliste Ihsane El Kadi, placé en détention provisoire depuis le 29 décembre 2022 à la prison d’El Harrach, s’ouvre aujourd’hui au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Arrêté par des éléments de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), dans la nuit de vendredi à samedi 24 décembre, Ihsane El Kadi est maintenu en garde à vue durant six jours avant d’être déféré devant le procureur de la République.
Au lendemain de son arrestation, soit le samedi 24 décembre, les locaux des deux médias dont il assurait la direction éditoriale, Radio M et Maghreb Emergent, ont été mis sous scellés, après leur perquisition. Après l’abandon des charges criminelles, avec un non-lieu partiel et le renvoi de son dossier devant le tribunal correctionnel, le juge d’instruction n’a, au final, retenu qu’un seul chef d’inculpation, à savoir «réception de fonds et d’avantages de provenance étrangère aux fins de se livrer à une propagande politique». Jeudi dernier, le collectif d’avocats d’Ihsane El Kadi a annoncé qu’il avait pris la décision de boycotter le procès.
Le prévenu a, selon le communiqué, également décidé de garder le silence lors du procès. Le collectif de défense a indiqué que son client est «injustement maintenu en détention» et que les demandes de libération qu’il a déposées par le biais de ses avocats ont toutes été rejetées alors qu’il présente toutes les garanties de représentation nécessaires.