Matières premières : Les prix des produits alimentaires stables en juin

07/07/2024 mis à jour: 16:52
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Photo : D. R.

Les prix des denrées alimentaires dans le monde sont restés globalement inchangés en juin, la baisse des cours des céréales étant compensée par un regain sur les marchés des huiles végétales, du beurre et du sucre. C’est ce qu’indique la note mensuelle de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publiée hier.

Ainsi, l’indice des prix des denrées alimentaires de la FAO n’a pas bougé entre mai et juin. Il s’est établi en moyenne à 120,6 points en juin 2024, un niveau inchangé par rapport à sa valeur révisée de mai Cette stabilité masque selon la même source des variations divergentes des matières premières : «Une hausse des indices des prix des huiles végétales, du sucre et des produits laitiers a contrebalancé une baisse de l’indice des prix des céréales, tandis que l’indice des prix de la viande est resté quasiment inchangé», rapporte en effet la FAO.

Malgré cette stabilité et après trois mois consécutifs de hausse, l’indice était toujours en recul de 2,1% par rapport à sa valeur enregistrée un an auparavant et de 24,8% par rapport à son niveau record de 160,3 points atteint en mars 2022. Par catégories de produits, l’Indice FAO des prix des céréales a affiché une valeur moyenne de 115,2 points en juin, soit une baisse de 3,5 points (3%) par rapport au mois de mai et 11,4 points (9%) de moins que sa valeur de juin 2023.

Les prix mondiaux à l’exportation de toutes les principales céréales ont diminué en l’intervalle d’un mois. La baisse des prix du blé s’explique principalement par la pression saisonnière qu’exercent les récoltes en cours dans l’hémisphère Nord, selon les explications de la FAO. «Une légère amélioration des perspectives de production dans certains des principaux pays exportateurs, notamment le Kazakhstan et l’Ukraine, ainsi que la mise en place d’une interdiction temporaire d’importer en Türkiye ont également contribué à l’affaiblissement des prix», poursuit l’organisation.

Par ailleurs, les prix du maïs à l’exportation ont reculé, du fait de la progression des récoltes en Argentine et au Brésil, où la production devrait être plus importante que prévu auparavant. En outre, des superficies ensemencés en maïs plus importantes que prévu aux Etats-Unis d’Amérique, ainsi que des conditions de culture généralement bonnes, ont aussi participé à la baisse des prix. Parmi les autres céréales secondaires, les prix mondiaux de l’orge et du sorgho ont également diminué en juin.

L’indice FAO des prix de tous les types de riz a enregistré un modeste fléchissement mensuel en juin, principalement parce que les activités commerciales ont été globalement calmes. Aussi, la hausse des cours des huiles de palme, de soja et de tournesol a porté l’indice des huiles végétales à «son niveau le plus haut depuis mars 2023», affichant une valeur moyenne de 131,8 points en juin.

Il gagne 4 points (3,1%) par rapport au mois de mai. La FAO l’explique notamment par «la forte demande du secteur des agrocarburants sur le continent américain» et «la diminution des disponibilités exportables dans la région de la mer Noire».

Le sucre s’est légèrement redressé «après trois mois consécutifs de baisse» devant des récoltes brésiliennes «plus faibles que prévu». L’indice FAO des prix du sucre a affiché de son côté une valeur moyenne de 119,4 points en juin, un niveau en hausse de 2,3 points (1,9% par rapport à mai après trois mois consécutifs de baisse, mais encore inférieur de 32,8 points (21,6%) à celui du mois de juin de l’année dernière.

«La hausse de juin découle essentiellement du fait que des résultats des récoltes du mois de mai au Brésil sont plus faibles que prévu, ce qui a avivé les craintes quant aux éventuels effets du temps sec prolongé sur la production de sucre ces prochains mois», analyse la FAO. 

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