Les revendeurs d’eau potable ont connu une période florissante ces derniers jours dans la wilaya de Mascara. La cause : la demande en eau n’a cessé d’augmenter à la suite d’une pénible période de sécheresse qui a affecté les robinets, certains depuis le 18 février dernier et d’autres bien avant.
Avec l’épuisement de leurs réserves, les citoyens étaient contraints d’acheter de l’eau à des prix variant entre 1500 et 2000 dinars la citerne, auprès des colporteurs d’eau.
Dans les quartiers affectés par la pénurie d’eau, le même scénario s’est reproduit tout au long des journées. Des hommes, femmes et enfants se rendent aux puits des propriétaires de douches, de bains maures et d’autres sources, jerricans à la main, pour s’approvisionner en eau.
D’autres ont attendu impatiemment leur tour pour que les vendeurs d’eau remplissent leurs réservoirs vides. Les perturbations dans l’approvisionnement en eau potable dans la wilaya de Mascara sont malheureusement fréquentes. Parfois, les pannes sont attribuées à des problèmes au niveau de la station de dessalement de la Macta, d’autres fois à des fuites dans les conduites de distribution.
Les raisons sont multiples pour expliquer ces perturbations récurrentes. Face à cette crise, l’Algérienne des eaux (ADE) n’a pas pris les mesures nécessaires pour approvisionner les citoyens en eau par le biais de camions-citernes, comme cela se faisait précédemment ! Pour expliquer les causes de cette pénurie, l’ADE s’est contentée de publier un communiqué sur sa page Facebook, annonçant des perturbations dans le programme de distribution d’eau potable dans vingt communes de la région, incluant Mascara, Tizi, Keurt, Ghriss, Froha, Matemore, Feraguig, Ain Fares, Bordj, Khalouia, Mohammadia, Sidi Abdelmoumen, Mocta Douz, Sedjerara, Ghomri, Bouheni, Sig, Oggaz, Alaïmia, Ras Ain Amirouche.
Ces perturbations, prévues pour une durée de 48 heures à partir du mardi 20 février, sont attribuées à l’arrêt de la distribution d’eau de mer désalinisée depuis la station de dessalement de la Macta. Le vendredi 23 février, les habitants desdites localités souffraient toujours du manque d’eau dans leurs foyers, en dépit des promesses de régularisation formulées par l’ADE.
Dans la soirée du samedi, l’approvisionnement en eau potable a finalement été rétabli dans certains quartiers, tandis que dans d’autres, à l’instar du quartier de Bab Ali, chef-lieu de la wilaya, les difficultés demeuraient.
Ce qui attire l’attention, c’est que les internautes qui commentent les publications de l’ADE sur sa page Facebook avec des questions concernant les problèmes d’eau ne reçoivent aucune réponse !