La filière maroquinerie et chaussures «dispose d’un fort potentiel qui lui permet de couvrir la demande locale et de s’orienter graduellement vers les marchés extérieurs, notamment en Afrique où de réelles opportunités existent», a déclaré, jeudi à Médéa, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. «Nous avons constaté, depuis peu, une nette évolution de la filière maroquinerie et chaussures qui a réussi, en l’espace de quelques mois, à reconquérir des parts de marché au niveau national, dominé jusqu’à lors par les produits d’importation», a souligné M. Rezig, lors de la clôture des portes ouvertes nationales sur la commercialisation et l’exportation des produits de maroquinerie et des chaussures, organisées du 21 au 23 février dans différentes wilayas du pays. «Nous assistons à l’émergence de pôles industriels et de clusters à travers de nombreuses régions du pays, augurant d’un avenir prometteur pour l’ensemble de la filière», a relevé le ministre. Au vu du potentiel existant, la filière maroquinerie et chaussures «est en mesure de s’imposer, d’ici 3 à 4 années, sur le marché national et être présente en force sur le continent africain et dans d’autres pays», a ajouté M. Rezig. Autrefois concentrée dans quelques wilayas, notamment Médéa, Tlemcen et Blida, l’industrie de la maroquinerie et de la chaussure s’est «développée rapidement» grâce aux mesures prises pour l’accompagnement de cette filière, avec l’apparition de nouvelles unités industrielles dans d’autres régions comme Oran, Constantine, Setif et Tizi Ouzou, a fait savoir le ministre. Ceci est un «signe fort encourageant pour le futur de cette filière appelée à contribuer à la diversification de l’économie nationale et à l’augmentation des recettes en devises, grâce à la bonne qualité du produit algérien», a-t-il estimé. Selon les chiffres communiqués par M. Rezig, basés sur les données du Centre national du registre du commerce (CNRC), cette filière compte actuellement 2004 sociétés activant dans le domaine de production industrielle et artisanale des chaussures (712 personnes morales et 1292 personnes physiques), et 314 sociétés dans le domaine de production des vêtements en cuir (224 personnes morales et 90 personnes physiques). Cependant, le nombre réel des opérateurs dans ce domaine avoisine les 5000, y compris les fabricants dont l’activité n’est pas déclarée, avait fait savoir récemment M. Rezig, à l’ouverture des portes ouvertes nationales sur la commercialisation et l’exportation des produits de maroquinerie et des chaussures.