«Marocgate» : Le siège d’une ONG à Rome perquisitionné

23/02/2023 mis à jour: 04:21
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Le parquet de Milan a ordonné une perquisition au siège de l’ONG «No peace without justice» à Rome en Italie, dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption qui a éclaboussé le Parlement européen et dans lequel le Maroc est notamment impliqué, a rapporté mercredi la presse italienne. Cette perquisition a été menée sur la base d’une décision d’enquête européenne rendue par le juge d’instruction belge Michel Claise. Les agents financiers de l’unité de police judiciaire Fiamme Gialle ont saisi des ordinateurs, des téléphones portables et des documents comptables dans les bureaux de «No peace without justice», dont Niccolo Figa-Talamanca est secrétaire général, indiquent les médias italiens. Le domicile de la trésorière de l’ONG, Antonella Casu, à Rome a également été perquisitionné. Assistée de son avocat, Antonella Casu a été entendue par les enquêteurs. Le secrétaire général de l’ONG, Figa-Talamanca, 56 ans, est inculpé lui d’«appartenance à une organisation criminelle», «blanchiment d’argent» et «corruption». Il a été arrêté le 9 décembre dernier à Bruxelles, le même jour qu’Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, son compagnon Francesco Giorgi et Pier Antonio Panzeri, ex-député européen. Niccolo Figa-Talamanca avait fait appel de la décision de la chambre du Conseil de Bruxelles en janvier, de prolonger d’un mois sa détention préventive. Ces interpellations s’inscrivent dans le cadre de l’enquête menée par le parquet fédéral sur l’influence du Maroc sur les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen contre des pots-de-vin. La semaine passée, le Parlement européen a appelé à la création d’un «organisme indépendant» doté du pouvoir de mener «des enquêtes de sa propre initiative» et aurait «la possibilité de vérifier la véracité des déclarations d’intérêts financiers» des membres des différentes institutions européennes. Les députés ont renouvelé leur demande, après celles adressées en septembre 2021 puis en décembre 2022, au lendemain des révélations des soupçons de corruption. Ils somment la Commission européenne d’enclencher la procédure «avant fin mars 2023», afin de conclure «avant la pause estivale les négociations» sur la nouvelle structure. Pour prévenir les conflits d’intérêts, les députés européens demandent aussi la mise en place de périodes de carence, visant à empêcher temporairement l’accès à certaines fonctions de personnes ayant exercé des responsabilités dans les institutions européennes.

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