L’atmosphère générale dans le royaume du Maroc est caractérisée par «de graves reculs» en matière de droits de l’homme, «une baisse drastique» du pouvoir d’achat des populations et «des restrictions continues» imposées par le régime du makhzen aux militants, dénonce une association marocaine. Dans un communiqué publié dimanche, l’Association marocaine de défense des droits de l’homme a critiqué «l’exposition de nombreux défenseurs des droits de l’homme à des procès fictifs en exploitant la justice pour prononcer des peines injustes à leur encontre, et le maintien en détention des militants dans des conditions dures et dégradantes». L’association a exprimé en outre sa «vive protestation contre la poursuite de la hausse des prix et les coups continus portés au pouvoir d’achat des citoyens, sans aucune intervention claire du gouvernement pour remédier à la situation». La plus grande association de défense des droits de l’homme au Maroc a appelé le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch à «assumer sa responsabilité et à prendre des mesures urgentes» face à la hausse des prix sans précédent. Dans le même communiqué, l’association a condamné le maintien des restrictions au travail de ses sections, ainsi que la condamnation injuste d’un de ses membres à deux ans de prison lors d’un procès expéditif. Les membres de l’association ont également dénoncé le verdict prononcé par la cour d’appel de Rabat à l’encontre de 10 enseignants contractuels (femmes et hommes) avec un an d’emprisonnement avec sursis, sur fond de leur lutte pour renverser le régime de la contractualisation, renouvelant sa demande de trouver une solution sérieuse à ce dossier. Aussi, l’association a dénoncé la poursuite par l’Etat de la politique d’appropriation des terres qui a conduit au déplacement des propriétaires de ces terres au profit des lobbies immobiliers et les mafias du secteur.