Réalisés à coups de millions de dinars, plusieurs marchés de proximité sont laissés à l’abandon à travers la wilaya de Boumerdès.
On en trouve à Naciria, Issers, Figuier, Zemmouri, Souk El Had, Chabet El Ameur, etc. Construits entre 2012 et 2017 pour lutter contre le commerce informel, ces infrastructures s’apparentent plutôt à un véritable gâchis. Désertés par les commerçants peu après leur ouverture, certains marchés, comme ceux de Chabet El Ameur et de Figuier, ont subi des actes de saccage avant de se retrouver complètement à l’abandon.
Idem à Naciria où on dénombre deux marchés fermés au moment où plusieurs marchands ambulants étalent leurs marchandises sur les trottoirs au centre-ville. A Souk El Had, le marché n’a jamais été ouvert faute de commerçants à y recaser. Aujourd’hui, les autorités songent à la possibilité de le transformer en salle de sport. Aux Issers, les autorités avaient construit deux marchés, mais ces derniers n’ont jamais été ouverts.
Pourtant, ce n’est pas les marchands ambulants qui manquent dans la localité. Beaucoup d’entre eux ont érigé des baraques de fortune près de l’ancienne station de bus, créant un grand marché illicite où tout se vend et s’achète dans l’insalubrité et une anarchie indescriptible. A Zemmouri, l’ouverture du marché se fait attendre depuis plusieurs années afin d’éradiquer les commerces informels érigés à l’entrée de la ville.
Pour certains, ce constat d’échec résulte de la politique de centralisation ayant imposé la réalisation de projets identiques dans toutes les communes du pays sans tenir compte des spécificités et des besoins de chaque localité. Cela a été valable aussi pour le programme des 100 locaux, les crèches et à un degré moindre celui des bibliothèques.