Mali : Une coalition de l’opposition rejette sa dissolution par la junte

21/04/2024 mis à jour: 03:59
AFP
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Une coalition de l’opposition, dont la junte au pouvoir au Mali a annoncé mercredi la dissolution, «condamne et rejette   fermement et sans équivoque cette décision arbitraire et sans fondement juridique», dans un communiqué rendu public hier et  cité par l’AFP. 

 Pour la coalition d’opposition, cette décision confirme «la dérive autoritaire des autorités en place». Elle réclame «le rétablissement immédiat de toutes les libertés suspendues», «un dialogue constructif avec toutes les forces vives du pays» et «la tenue de l’élection présidentielle libre, transparente et équitable dans les meilleurs délais». Les autorités maliennes ont annoncé mercredi la dissolution d’un mouvement critique à leur égard auquel elles reprochent «des agissements de nature à troubler l’ordre public» et attentatoires «à l’unité nationale», selon un communiqué du  Conseil des ministres.  

«La coordination des organisations de l’Appel du 20 février pour sauver le Mali» est formée de partis et d’organisations de la société civile comme la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’influent imam Mahmoud Dicko (CMAS), dissoute, elle aussi, début mars. 

 Elle «s’illustre en permanence par des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public, à porter atteinte à la souveraineté de l’Etat et à l’unité nationale» et par conséquent «est dissoute», affirme le gouvernement  dans le communiqué du Conseil des ministres.  Les textes en vigueur au Mali imposent «des limites» à ne pas franchir «notamment l’interdiction faite aux partis politiques de former des regroupements sous la forme d’association et aux associations d’adopter des agissements contraires aux principes de souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité du territoire national, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat», dit-il. 

La junte au Mali a opéré ces derniers jours un nouveau tour de vis se traduisant notamment par la suspension des activités des partis et associations à caractère politique et l’interdiction aux médias de couvrir leurs activités. Ces restrictions surviennent après que les militaires ont manqué à leurs engagements d’organiser une élection présidentielle en février avant de céder  la place. Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à une grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et humanitaire. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont opéré une réorientation stratégique, rompant la vieille alliance avec la France.

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