Le patron de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), El Ghassim Wane, a indiqué cette semaine que la mission onusienne était «sur la bonne voie» pour quitter le pays d’ici à fin 2023.
Suite à une demande du gouvernement malien de transition, le Conseil de sécurité de l’ONU a mis un terme le 30 juin à la Minusma, prévoyant un retrait de ses quelque 13 000 militaires et policiers d’ici au 31 décembre 2023. «Nous restons sur la bonne voie pour la fermeture de la mission d’ici au 31 décembre», a déclaré El Ghassim Wane devant le Conseil de sécurité, précisant qu’à ce jour, 1096 Casques bleus avaient été rapatriés dans leurs pays respectifs.
«Toutefois, des difficultés se sont présentées dans la mise en œuvre de cette première phase du plan de retrait» qui s’est terminée vendredi avec la fermeture d’un quatrième camp, celui de Ménaka (nord-est). A ce titre, la fermeture du camp de Ber (nord), anticipée pour des raisons de sécurité, a été «révélatrice», a-t-il noté.
Le dernier convoi quittant Ber a ainsi mis «51 heures pour parcourir les 57 kilomètres» jusqu’à Tombouctou, «en raison de la nature du terrain peu favorable, une situation aggravée par la saison des pluies, et de l’insécurité», subissant deux attaques menées par des hommes armés.
Dans ce contexte, la deuxième phase, qui prévoit la fermeture de six autres bases d’ici au 15 décembre (Tessalit, Aguelhok et Kidal, au Nord, Douentza et Mopti, au Centre, et Ansongo à l’Est), «sera extrêmement difficile», a mis en garde M. Wane, soulignant les centaines de kilomètres que devront parcourir plus d’un millier de camions.
«Nous sommes ouverts au dialogue pour régler pacifiquement les questions ponctuelles qui peuvent se poser», a, de son côté, assuré l’ambassadeur malien à l’ONU, Issa Konfourou. Mais «je tiens à rappeler que le gouvernement du Mali n’envisage pas de prorogation du délai de départ au-delà de la date du 31 décembre prochain», a-t-il insisté.