L’Etoile de Ben Aknoun n’y arrive pas. 6 matchs sans victoire et des statistiques qui n’encouragent pas dans la suite du championnat qui s’annonce difficile pour une équipe qui accède, pour la première fois de son histoire, parmi les «grands» du football national.
12 buts encaissés et 3 seulement inscrits jusque-là. 5 rencontres perdues et 1 nul en 6 journées, de quoi s’affoler. Le premier à s’avouer vaincu, c’est le coach Abdenour Bousbia, celui-là même qui a assuré l’accession quia rendu le tablier.
Face à toutes ces contre-performances, Bousbia a préféré se retirer même si au fond de lui, il savait que la direction de l’Etoile de Ben Aknoun allait l’utiliser comme fusible. Bousbia a devancé tout son entourage en présentant sa démission.
Le poste de coach ne restera pas longtemps vacant, puisqu’en un quart de tour, voilà que le nouveau patron de la barre technique, Dziri Billel en l’occurrence, prend ses fonctions même si l’unanimité n’était pas acquise sachant que plusieurs proches du club voulaient un autre changement mais sans pour autant remettre en cause les qualités de l’ancien Usmiste.
Ce dernier ramènera dans ses bagages l’ancien Hamraoua, Haddou Moulay, et retrouvera dans l’effectif d’anciens coéquipiers tels Zemmamouche et Meklouche.
Dès sa prise de fonction, Dziri dira que «la situation n’est pas facile. Il y a énormément de manque à gagner». C’est clair que Dziri avait en face un effectif qui ne croyait plus en ses potentialités. Le moral était à plat, les nerfs à fleur de peau. Comment oublier ce début de saison catastrophique ?
C’est la première mission du staff technique de l’équipe de Ben Aknoun. L’objectif essentiel pour Dziri est «de remettre sur rails un effectif qui doit faire beaucoup de progrès sur le double plan physique et tactique. Les joueurs doivent se concentrer sur l’avenir, surtout ne pas regarder dans le rétroviseur».
Depuis l’arrivée de Dziri, il y a un mois de cela, il a eu 2 matchs de championnat soldés par 2 défaites consécutives, 4 buts encaissés et aucun de rendu.
De quoi décourager les plus téméraires. Ben Aknoun occupe la dernière marche du tableau, mais fallait-il s’attendre à mieux pour une «première» parmi l’élite ? Le président du club, Kamel Meberbèche, qui a réussi à placer le club parmi les meilleurs, avait déjà répondu à cette interrogation en fin de saison dernière, après avoir décroché le ticket d’accès en Ligue 1 : «Nous accédons pour apprendre, pour connaître la passion du football de l’élite, nous jouerons pour le maintien, et si jamais cela ne nous réussira pas, nous rétrograderons. C’est la logique du football.»
Dès lors, peut-on dire qu’il n’y a pas le feu dans la maison de l’Etoile ? Une chose est certaine, la paisible commune de Ben Aknoun a toujours vécu le football avec passion mais jamais avec la pression. A. H.