Maladies infectieuses : Des experts de Johns Hopkins s’inquiètent de la prochaine pandémie

15/05/2023 mis à jour: 03:16
APS
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Des experts de l’université Johns Hopkins craignent l’apparition d’une nouvelle maladie infectieuse mondiale

Des experts de l’Université Johns Hopkins aux Etats-Unis continuent de s’inquiéter de l’inadéquation de la capacité de réponse du pays pour faire face à l’apparition d’une nouvelle maladie infectieuse mondiale, même après trois années à lutter contre la Covid-19. 

Dans un article sur le site Internet de l’université, des experts estiment que les différents échecs rencontrés en matière de suivi des foyers et de données de dépistage, de communication sur les stratégies d’atténuation telles que le port du masque et de soutien aux personnels en première ligne ont entravé la réponse nationale tout en réduisant la confiance du public dans les institutions sanitaires. «Je ne suis pas sûr que nous soyons mieux préparés pour faire face à la prochaine pandémie», a déclaré Crystal Watson, chercheuse au Centre pour la sécurité sanitaire de l’école Bloomberg de santé publique, lors d’une conférence tenue mercredi dans cette université. 

«Toutefois, nous avons observé une réelle dégradation des effectifs de santé publique, de la confiance dans le gouvernement et de la confiance  dans la santé publique. Ce sont des choses que nous devons reconstruire pour pouvoir être préparés face au prochain événement. 

Il y a beaucoup  d’investissement et de reconstruction à faire», a déclaré Mme Watson, citée dans l’article. «Nous avons été pris au dépourvu par cette pandémie, en particulier dans les infrastructures en matière de données» nécessaires pour le suivi des infections, des décès et d’autres mesures, a indiqué Beth Blauer, rectrice adjointe associée pour l’Innovation dans le secteur public. «Nous avons été rapidement en mesure de nous mettre à niveau au niveau des Etats et aux niveaux local et fédéral, mais tous les signaux indiquent que ces efforts n’ont pas constitué une formation durable, mais des mesures temporaires et qu’il n’y a pas beaucoup de ressources ou d’efforts consacrés aux infrastructures nationales relatives aux données (de santé publique)», selon les experts.
 

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