La Journée nationale de l’artiste a été célébrée avec faste dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour hommage aux hommes de culture disparus et aussi en signe de reconnaissance à ceux qui sont toujours là à produire dans divers domaines artistiques.
La chanson, la musique, la poésie, le théâtre et le dessin et la peinture étaient au menu de cette fête qui s’est déroulée de manière grandiose. Un gala, des expositions et la présentation des enfants étaient de la partie à travers les quatre coins de la wilaya où des festivités ont été organisées, au grand bonheur des artistes en herbe.
Il a été, en outre, procédé, par la même occasion, à la remise de trophées aux lauréats des différents prix littéraires et artistiques nationaux.
Dans le chef-lieu de wilaya, l’artiste-peintre, Baya Imerzoukene - Chaou, dite Ibaya, a été mise à l’honneur lors de la cérémonie de clôture durant laquelle, Ibaya a eu droit à un grand tonner d’applaudissements de l’assistance qui l’a fortement acclamée eu égard à son travail artistique.
D’ailleurs, l’exposition de sa galerie d’art mise en place, durant plusieurs jours, au théâtre en plein air Mohia, a été des plus captivantes. Elle a porté, notamment, sur les œuvres de la talentueuse artiste peintre Baya Imerzoukene - Chaou, dite IBaya. Cette manifestation culturelle a offert aux visiteurs une plongée vers l’univers de IBaya, cette figure emblématique du monde culturel algérien. Elle est fascinée par l’art moderne national.
En sillonnant les stands de l’exposition, on peut découvrir facilement que IBaya dispose des qualités artistiques riches en matière d’imagination et de description. Ses tableaux mettent, d’ailleurs, en avant son parcours depuis son jeune âge.
Cette «précoce» n’a pas attendu longtemps pour se faire remarquer à travers son talent artistique. Les visiteurs ont été vraiment subjugués par les œuvres de Baya Imerzoukene, dont la passion pour l’art est devenue presque «une seconde nature». Il est important de souligner que le style de l’exposante est unique, surtout avec ce mélange splendide de couleurs qui donne à ses tableaux une caractéristique vivante.
Avec des motifs audacieux, elle livre au regard des visiteurs des images intimement liées à la vie sociale des Algériens. L’œuvre de Baya a, en un temps très court, gagné du terrain en attirant l’attention des collectionneurs et critiques d’art aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
Dans le hall de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, elle a exposé des tableaux intitulés «Nature morte au Chandelier» et «Le joueur de flûte». Les peintures de cette femme ne manquent aucunement d’inspiration tant sa touche est nettement visible dans son travail qui fait d’elle une artiste exceptionnelle.
Enfin, pour revenir au parcours de l’exposante, Baya Imerzoukene est née en 1943 à Tizi Ouzou, elle a «baigné dans un environnement riche en culture et en traditions qui a profondément influencé son parcours artistique. Baya a embrassé pleinement sa vocation artistique, démontrant au commencement une dextérité manuelle remarquable». Lamia Moualek