En l’absence de commissariat dans ces nouveaux pôles d’habitat, les actes de vol de voitures se multiplient, plongeant les habitants dans la panique.
Trois tentatives de vol de voitures ont été opérées dans la matinée de jeudi dernier, au Quartier 23, à Sidi Bennour, commune de Mahelma. Une dizaine de jours avant cet incident, une voiture a été volée dans le quartier limitrophe, n°22. Quelques semaines auparavant, les bandits avaient volé un bus, que les services de la gendarmerie avaient pu récupérer. Alors que les résidents croyaient que leurs biens étaient désormais en sécurité, les malfrats étant sous les verrous, d’autres actes de vol s’en suivirent, plongeant ces quartiers AADL de 3000 et 1200 Logements dans une véritable panique.
Selon des habitants, «ce Quartier n’est plus vivable !» «Nous sommes à la merci de bandes de quartiers qui profitent de l’absence de commissariat pour sévir», dénonce un résident. Mais que s’est-il passé dans cette matinée de mercredi. «Les voleurs s’en sont pris à un camion en stationnement qu’ils avaient immobilisé. Fort heureusement qu’un voisin du propriétaire du véhicule avait remarqué la scène, il a suivi le voleur qui a abandonné le camion et s’est enfui à bord d’un autre véhicule conduit par ses complices», apprend-on. L’incident s’est produit très tôt le matin.
Quasiment au même moment, deux autres véhicules, garés dans différents îlots de ce grand quartier avaient, à leur tour, fait l’objet de tentative de vol. «La vigilance des citoyens a pu dissuader les malfaiteurs, mais jusqu’à quand va-t-on dormir avec la peur au ventre de ne pas trouver son véhicule le lendemain ?» s’interroge un autre résident. «La voiture volée, il y a quelque jours, n’a pas été retrouvée. Nous sommes victimes d’une bande spécialisée, qui va continuer d’agir faute de couverture sécuritaire efficace dans cette localité», s’emporte un autre résident.
Selon lui, «au début, c’était le vol des tuyaux en cuivre et le cambriolage des appartements, maintenant ce sont les voitures, à l’avenir, on craint qu’ils s’en prennent à nos femmes et nos enfants…». Le problème de sécurité n’est pas nouveau dans cette partie de la nouvelle ville de Sidi Abdellah.
Les représentants des citoyens avaient à moult reprises signalé cette situation aux autorités concernées, sans que rien de concret ne soit fait pour y remédier. Les habitants excédés par la multiplication des vols et des cambriolages avaient même songé à s’organiser pour veiller à la sécurité de leurs biens et de leurs foyers.
Le problème, apprend-on, ne se limite pas à ce quartier, mais concerne toutes les cités nouvellement construites situées à Sidi Bennour et Zaatria. Bien que des patrouilles de gendarmerie y sont effectuées de temps en temps, cela est loin de constituer la solution attendue par les milliers d’habitants.
A l’unanimité, ils revendiquent l’implantation d’un commissariat qui permettra de dissuader les malfrats, nombreux à pulluler dans ces quartiers. En attendant, des appels à la vigilance ont été lancés, alors que de plus en plus de résidents optent pour des cotisations afin d’installer des caméras de surveillance. Une solution coûteuse qui ne devrait pas constituer une solution définitive, tant que ces bandes de quartiers sont en liberté.