Longtemps abandonnée à son triste sort, la piscine communale de Maghnia bénéficie en ce moment d’une opération de réhabilitation. Elle devrait être réceptionnée d’ici à 6 mois.
Construite pendant l’ère coloniale, ayant fait la joie des habitants jusque dans les années 1980, avant d’être abandonnée et convoitée par des affairistes, la première piscine communale, située à la cité Chouhada, est en train de renaître de ses restes après plusieurs années de procédures judiciaires ayant opposé «d’indus occupants» à la mairie.
S’étalant sur près de 2 hectares et composée de deux bassins, dont un grand, un toboggan, des vestiaires, une buvette, un puits, un vaste jardin et des arbres millénaires, la piscine est actuellement en chantier, grâce à l’APC.
«Nous avons récupéré cette infrastructure qui a toute une histoire. Comme vous voyez, nous sommes en train de débroussailler, nettoyer… avant de prendre une décision. On devrait investir pour en faire un grand centre de loisirs, source de rentrée de beaucoup d’argent pour la municipalité», souligne le vice-président chargé des finances, Abdelaziz Kamli, qui est à cheval sur les travaux, actuellement.
«C’était notre seul oxygène pendant la période des grandes chaleurs. Avec un prix abordable, tout le monde avait droit d’accès. Le site est merveilleux, nous sommes heureux que notre piscine ait été arrachée des mains des prédateurs», témoigne, tout ému, Abdelghani, un riverain qui s’y met, avec ses amis, pour aider les employés de l’APC.
Aujourd’hui, Maghnia dispose d’une piscine semi-olympique et d’un autre appartenant à l’hôtel La Tafna. «Mais, rien ne peut remplacer la nôtre, parce qu’elle appartient aux habitants et nous en sommes fiers», renchérit-il.
Selon M. Kamli, «si l’on met les moyens et de la détermination, la piscine sera fonctionnelle dans moins de 6 mois, même si l’on ne s’y baignera pas en hiver, on aura toute une infrastructure pour les loisirs, les fêtes, entre autres».