La Ligue de wilaya de football de Bouira (LWFB) tient une assemblée générale élective, ce jour. Cette réunion est entachée d’irrégularités de bout en bout.
Plus grave encore, elle est couverte par le silence complice des parties concernées de près par cette opération, à savoir la ligue de Bouira, la Fédération algérienne de football (FAF), la DJS de Bouira et le MJS à qui la loi a conféré le droit et le devoir de veiller au bon déroulement de toutes les opérations électorales.
Malheureusement, rien de tout cela ne s’est produit. Au contraire, toute l’opération électorale s’est déroulée en flagrante infraction avec la loi sur le sport, les textes et les statuts de la fédération. La commission électorale élue par l’assemblée générale, pour un mandat de quatre ans, a été mise à l’écart de l’organisation du processus électoral alors que les statuts de la fédération, des ligues et le code électoral précisent que c’est elle qui organise et chapeaute toute l’opération électorale. La ligue de Bouira avec l’aide du secrétaire général de la FAF, Mounir D’bichi, ont fait fi de tout ce qui est consigné dans le code électoral et les statuts de la ligue pour tout ce qui concerne le scrutin.
Selon un membre de la commission électorale, un membre du Bureau fédéral lui aurait signifié jeudi : «La ligue de wilaya n’est pas concernée par ce qui est contenu dans le code électoral».
C’est grave de la part d’un officiel. Au contraire, le code électoral de la FAF, il existe, est explicite sur tous les aspects d’une élection. Le bras de fer mettant aux prises des membres de la commission électorale et le secrétaire général de la ligue et celui de la fédération a mal tourné.
Les premiers n’ont pas exercé le pouvoir que leur a conféré le code électoral, c’est-à-dire «la commission électorale est responsable de l’ensemble des tâches relatives à l’organisation, au déroulement et à la supervision de l’assemblée générale élective. Elle est responsable de l’application des statuts et règlements de la FAF, de l’application du code électoral, de l’application des statuts, règlements et directives de la FIFA ainsi que les directives de la FAF qui ne contredisent pas la réglementation de la FFA, de l’application des délais statutaires imposés aux élections, de la procédure de candidature (ouverture, information, évaluation, publication de la liste officielle), de l’organisation administrative et technique de l’assemblée générale élective, de la procédure de vote…».
Rien de tout cela n’a été respecté sans que la FAF réagisse. Au contraire, elle a poussé en direction du non-respect des statuts et du code électoral. Pour rappel, l’article 1, alinéa 2 (champ d’application) du code électoral précise: «Le présent code électoral s’applique aussi aux élections au sein de toutes les entités subordonnées à la FAF, dont le contrôle réglementaire et procédural lui revient de droit». Les responsables de la FAF et de la ligue de Bouira ont-ils consulté le code électoral et les statuts de la ligue qui donnent le même pouvoir à la commission électorale élue par l’assemblée générale pour un mandat de 4 ans? Pas sûr.
Le MJS garant du respect et du contrôle des textes, articles 181 de la loi du 23 juillet 2013, doit intervenir rapidement pour mettre fin à une situation de non-droit. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.