Le directeur du Centre d'études et de recherches sur le terrorisme de l'Union africaine, Idriss Lallali, a affirmé, hier à Oran, que la présence militaire étrangère en Afrique n'a pas eu de résultats positifs dans la lutte contre le terrorisme.
M. Lallali a souligné, dans une déclaration en marge du 10e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique (processus Oran-2023), qui s’est poursuivi hier pour le deuxième et dernier jour à Oran, que «la présence militaire étrangère en Afrique n'a pas eu des résultats positifs dans la lutte contre le terrorisme», estimant qu’il valait mieux que les pays africains «s'engagent eux-mêmes à résoudre les problèmes de sécurité, notamment en luttant contre les groupes terroristes, comme au Mali, au Burkina Faso et au Niger».
Le même responsable a ajouté qu’il s’attendait, en 2024, à «une baisse du nombre d'opérations terroristes et celui des victimes», faisant remarquer que «les actes terroristes en Afrique ont augmenté en intensité, durant l'année en cours, passant quotidiennement de quatre, il y a six ans, à huit en 2023». Et de poursuivre : «Le nombre des victimes des opérations terroristes en Afrique est passé de 28 personnes tuées quotidiennement, il y a six ans, à 44 en 2023», notant que «l’ampleur du terrorisme en Afrique s’est élargie, notamment dans les pays du Sahel, ainsi que dans le Golfe de Guinée, comme au Togo, au Bénin et au Ghana».
Le directeur du Centre d'études et de recherches sur le terrorisme de l’UA a, en outre, fait savoir que «le Processus Oran-2023 est devenu une plateforme charnière pour renforcer la coopération entre les pays africains dans le domaine de la sécurité et de la paix dans le continent africain»
. Il a, à ce propos, qualifié l'Algérie de «modèle dans le monde en matière de lutte contre le terrorisme, après avoir réussi à éliminer et neutraliser toutes les menaces terroristes», ajoutant que l'UA considère l'expérience algérienne dans ce registre comme «pionnière» et qui mérite d’être «imitée» par les pays africains.