Lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel : L'ANP rejette toute forme d’ingérence étrangère

03/04/2023 mis à jour: 01:20
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Le chef d’état-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, hier, au siège du CFT à Alger

Le chef d’état-major de l’ANP, le général d’armée Saïd Chanegriha, réitère l’engagement de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des pays voisins du Sahel. S’exprimant hier lors de sa visite de travail et d’inspection au niveau du Commandement des forces terrestres, le général d’armée souligne, dans ce sillage, le rejet total de l’Algérie de toute forme d’ingérence dans cette région sous le couvert de la lutte contre le terrorisme. 
 

La nouvelle dynamique adoptée par l’Algérie en collaboration avec les pays du Sahel exclut «toute forme d’ingérence étrangère sous le couvert de la lutte antiterroriste», estimant que «les derniers développements dans la région ont démontré que cette approche est un échec total». La stratégie de l’Algérie est essentiellement axée sur la coopération au niveau de la région mais aussi au niveau africain afin de mutualiser les moyens de sorte à permettre aux pays de prendre en charge ce fléau sans l’interférence de puissances étrangères. 
 

Le chef d’état-major de l’ANP poursuit son discours en assurant que c’est dans cet esprit que l’Algérie a lancé récemment une initiative «visant à conférer une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et le Sahara». Une initiative qui a été approuvée en octobre 2022 par les pays membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), regroupant l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger. Par cette initiative, l’Algérie cherche à créer les bonnes conditions pour que les pays de la région puissent prendre en charge, eux-même, la lutte contre les groupes terroristes qui se trouvent sur leur territoire. 

Cela bien évidemment tout en coopérant étroitement avec les autres pays voisins. «Ce mécanisme a adopté une stratégie qui tend, au premier chef, à ce que chaque pays prenne en charge, lui-même, la lutte contre la menace terroriste dans son territoire national, en comptant essentiellement sur ses propres capacités et moyens, tout en s’inscrivant, évidemment, dans une dynamique collective, fondée sur la conjugaison des efforts, la coordination et l’aide mutuelle», précise le général d’armée Saïd Chanegriha selon lequel l’Algérie va continuer à soutenir ses voisins et les pays africains de manière générale dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. 

Le chef d’état-major a loué dans ce contexte le discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, adressé le 28 mars au Conseil de sécurité des Nations unies à l’occasion d’un débat sur les voies et moyens de renforcer de la coopération mondiale dans la lutte contre le terrorisme. 

En effet, comme a eu à le rappeler le  chef d’état-major de l’ANP, le président Tebboune avait affirmé que «l’Algérie poursuit dans le même esprit ses efforts pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, certes amère mais couronnée de succès». 

Évoquant la longue expérience de l’ANP dans la lutte contre le terrorisme, le général d’armée Said Chanegriha a précisé que l’Algérie avait «très tôt» pris «conscience des origines, risques et dimensions du phénomène du terrorisme» et «averti le monde entier de ses répercussions nuisibles et dévastatrices». 

«De l’aveu de tous, l’Algérie a réussi son combat contre le terrorisme et déjoué son projet obscurantiste, grâce à l’exploitation rationnelle de ses capacités et à l’expérience acquise par son peuple durant la glorieuse Révolution de libération», relève-t-il, insistant sur l’impérieuse nécessité de renforcer la coopération internationale dans ce domaine. 

«Les faits, passés et présents, ont démontré qu’une lutte rigoureuse et efficace contre ce fléau pernicieux nécessite en permanence la mutualisation et la coordination des efforts aux niveaux national, régional et international, à travers, notamment, la mise en œuvre rigoureuse des résolutions et des outils juridiques des Nations unies, de l’Union africaine et des mécanismes bilatéraux et multilatéraux s’y rapportant», conclut-il. 

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