Après plusieurs reports, «faute d’autorisation», le RCD a tenu son Université d’été. Ce rassemblement de trois jours a débuté, hier, au complexe Adim de Boumerdès avec la participation de plus de 250 militants, de cadres et de plusieurs invités et amis du parti. Plusieurs conférences et des débats y seront animés sur des sujets d’actualité, des questions socio-économiques, de géostratégie, de l’état de droit, des libertés, des luttes démocratique et des souverainetés nationale et populaire, etc.
«Notre université d’été doit constituer une solide rampe d’idées pour l’Algérie de demain», à déclaré le président du parti dans son allocution d’ouverture des travaux. Atmane Mazouz a précisé que «cette Université d’été a été organisée pour renforcer les rangs du parti, former nos militants, débattre des orientations politiques et préparer les échéances futures». Y aura-t-il des élections locales anticipées comme annoncé récemment par certains chefs de parti ? A présent, rien d’officiel sur ce sujet.
Applaudi longuement par l’assistance, Atmane Mazouz a tenu à saluer, l’engagement de nos militants, précisant que «ces journées doivent permettre aux jeunes du parti d’exprimer leurs choix, leurs espoirs et discuter sereinement de leurs craintes». «Ils ne doivent pas être gagnés par le désespoir, l’échec, la colère et les tentations hasardeuses.
Nous sommes les rares à être présents dans les moments aussi difficiles ; ce n’est pas un choix, c’est un devoir dans notre conception de la lutte», a-t-il martelé, soulignant que son parti ne veut pas «un autre destin au pays que celui de démocratie, de l’état de droit et de la cohésion nationale». Poursuivant, l’orateur ne s’est pas empêché d’aborder la situation que traverse le pays, notamment après les élections du 7 septembre, insistant «sur l’urgence de jeter de nouvelles perspectives à la Nation pour garantir l’unité et la pérennité de l’État national».
Le pays a besoin, selon lui, «d’une autre voie, d’une autre vision». «Il est temps de cesser la navigation à vue afin d’éviter le délitement des liens avec l’Etat national, la démission et l’attrait de la fuite du pays dont nos jeunes sont les plus exposés à la harga qui déchire et parfois endeuille de nombreuses familles», a-t-il plaidé.
Pour lui, «la solution, maintes fois rappelée, consiste à ouvrir un dialogue national sans complaisance et remobiliser les forces vives du pays». «Là est l’urgence ! L’appel du chef de l’Etat à un dialogue inclusif que nous avons espéré et salué semble être relégué aux calendes grecques», observe-t-il. M. Mazouz estime enfin que «seule l’instauration d’un débat libre peut aboutir à un dialogue sincère dont le but est de jeter les bases d’un Etat de droit stable et fort».