Les habitants de ce lotissement rencontrent plusieurs problèmes, y compris celui du retard accusé dans l’étude de leurs dossiers de conformité.
Les habitants du lotissement Ben Redouane, dans la commune de Bordj El Kiffan, vivent dans un cadre qui manque de toutes les commodités et équipements publics devant leur faciliter la vie. Rappelons que le quartier a été créé au début des années 1990, sauf que la réalisation d’aménagements et autres équipements urbains n’a pas suivi. Les habitants du lotissement continuent de vivre dans un quartier qui compte seulement des habitations.
Aucun projet de structures de base n’a été mis en œuvre pour répondre aux besoins des habitants. D’ailleurs, cette situation de déliquescence générale prévaut dans, pratiquement, tous les quartiers et lotissements de la commune de Bordj El Kiffan.
L’éclairage public est pratiquement inexistant dans les venelles et artères du lotissement. Quant à l’état des routes, ces dernières sont en majorité impraticables et mal entretenues. Hormis l’artère principale dont on a refait le goudron, et qui est une route nationale, aucune route secondaire n’a été goudronnée, «en hiver nous pataugeons dans la boue, en été nous faisons face à la poussière», confie un habitant du lotissement.
Les habitants déplorent également le manque d’espaces verts et d’aires de jeux pour leurs enfants, «dans notre quartier, il n’y a pas de place pour les aires de jeux ou les stades de proximité. Tout le périmètre du lotissement a été utilisé pour la construction de maisons. Cette situation est le résultat d’une gestion chaotique de l’ancienne DEC», assurent-ils, «l’APC de Bordj EL Kiffan dont dépend notre quartier s’est limitée à refaire le revêtement de quelques artères principales, les ruelles et venelles qui se trouvent dans les quartiers et lotissements d’habitation ont été négligées», ajoutent-ils.
Outre le problème du manque d’équipements publics, plusieurs quartiers de la localité de Ben Redouane ne sont raccordés au réseau de l’eau de ville, ni à celui de l’assainissement, ce qui oblige les habitants à creuser des fosses sceptiques.
Signalons que le quartier est un conglomérat d’habitations qui sont en majorité inachevées. La plupart des résidents ont déposé des dossiers de conformité au niveau de l’APC de Bordj El Kiffan. Cependant, l’étude de ces dossiers tarde à se faire, «le délai d’étude pour les dossiers de conformité que nous avons au niveau de l’APC de Bordj El Kiffan n’a toujours pas été fait», confie un habitant du lotissement.
Et de poursuivre, «nous avons déposé ces dossiers dans la précipitation et nous avons pour cela déboursé de l’argent, mais le traitement de nos dossiers est renvoyé à des dates qui ne sont précisées». Cette procédure lancée par les pouvoirs publics est une aubaine pour les habitants du lotissement qui auront, après régularisation de leur situation administrative, la possibilité d’accéder aux crédits bancaires, ce qui aura comme résultat de pouvoir parachever leurs habitations et donner au quartier un aspect plus attrayant et organisé.