L’ONU met en garde contre le retour des «dictateurs» et dénonce des droits humains «asphyxiés»

24/02/2025 mis à jour: 12:39
846

«Les dictateurs pouvaient ordonner des crimes atroces qui envoyaient à la mort un grand nombre de personnes. Attention : cela peut se reproduire», a averti Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits humains.

Volker Türk, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains, a alerté sur le risque de voir ressurgir une époque où des dirigeants autoritaires pouvaient commettre des crimes atroces en toute impunité. Devant le Conseil des droits de l'homme, il a rappelé qu'au fil de l'histoire, l'usage abusif de la force, les attaques indiscriminées contre les civils, les déplacements forcés de population et l'exploitation des enfants étaient des pratiques courantes. Il a mis en garde contre la possibilité que de tels événements se reproduisent si aucune action n'est entreprise pour éviter une dérive dangereuse.

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a également exprimé son inquiétude en soulignant que les droits humains étaient progressivement étouffés. Selon lui, ces droits sont essentiels à l’humanité, mais ils subissent des attaques incessantes qui menacent les systèmes mis en place depuis des décennies pour les protéger et les renforcer. Il a dénoncé les régimes autoritaires qui répriment l’opposition par crainte d’une population libre et active, ainsi que les inégalités engendrées par le patriarcat, qui prive les filles d’accès à l’éducation et limite les droits fondamentaux des femmes. Il a aussi pointé du doigt les acteurs belliqueux qui ignorent le droit international et les principes des Nations Unies.

Profitant de cette tribune, Antonio Guterres a une nouvelle fois exprimé ses préoccupations face aux avancées technologiques incontrôlées, notamment l’intelligence artificielle. Bien qu’elle suscite de grands espoirs, il a averti qu’elle pourrait également être utilisée pour bafouer les droits humains en un instant.

Copyright 2025 . All Rights Reserved.