La commune d'Aïn Fekan, à 25 km du chef-lieu de la wilaya de Mascara, a affichée ce lundi la liste nominative provisoire des bénéficiaires de 21 logements publics locatifs (LPL).
Cette liste, accompagnée de photos des bénéficiaires, comprend des citoyens âgés de 44 à 55 ans, hommes et femmes, choisis en fonction de leurs besoins urgents en matière de logement.
L'affichage de cette liste fait suite à plusieurs mois d'attente pour les demandeurs de logements sociaux, dont bon nombre n'ont pas pu assumer les coûts élevés des loyers dans le secteur privé, qui oscillent entre 10 000 et 19 000 DA, en fonction de l'emplacement et de l'état des logements.
Pour garantir la transparence dans l’opération de sélection des bénéficiaires et éviter toute contestation, la commune a mis en place un dispositif permettant aux citoyens de contester les résultats. La période de dépôt des recours est fixée à huit jours à compter de la date d'affichage.
Dans un communiqué rendu public, la commune a souligné que «tout citoyen qui considère avoir été injustement exclu de cette attribution a la possibilité de soumettre un recours écrit, accompagné des informations et des documents nécessaires pour étayer sa demande.» Pour faciliter cette procédure, «les citoyens peuvent déposer leur recours directement auprès des services compétents de la wilaya ou dans un bureau de recours aménagé à la bibliothèque municipale Chahid Kachache Ali».
En parallèle, un espace de dialogue a été créé au complexe sportif de proximité Boutaiba Mokhtar, permettant aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations et de poser des questions sur les critères utilisés pour l’attribution des logements. Les réactions des citoyens sont partagées. Certains bénéficiaires expriment leur satisfaction et leur soulagement d'avoir enfin accès à un logement, déclarant : «Dieu merci ! Nous attendions cela depuis si longtemps. J’espère que d’autres qui en ont besoin pourront aussi en bénéficier.»
Cependant, d'autres se disent déçus, notamment ceux qui n'ont pas été retenus. Un citoyen, né en 1968, a exprimé son mécontentement : «Pourquoi les personnes nées en 1968 n’ont-elles pas bénéficié de ces logements ?»