De nombreux pères de famille et des promoteurs attendent depuis des années la fin d’un cauchemar nommé POS 35 et 36 (plan d’occupation de sol) de Gaoua, à la périphérie nord-est de la ville où le bâtiment agonise.
Les longues années de non-gestion de la ville de Sétif impactent lourdement le développement et l’économie d’un carrefour tournant au ralenti. Faisant des affaires du contribuable le dernier de ses soucis, l’ancienne équipe communale a non seulement privé les caisses de la municipalité d’une incommensurable manne financière, mais a empoisonné la vie à des centaines de citoyens et opérateurs économiques bloqués par des banalités engendrant moult désagréments, des surcoûts et un manque à gagner se chiffrant à des milliards de dinars.
Contrairement aux «nantis», de nombreux pères de famille dépourvus de «passe-partout», ainsi que certains promoteurs attendent depuis la nuit des temps la fin d’un cauchemar nommé POS 35 et 36 (plan d’occupation de sol) de Gaoua, une cité située à la périphérie nord-est de la capitale des Hauts-Plateaux où le bâtiment agonise, met en péril des milliers de postes d’emploi de plusieurs unités de matériaux de construction, lesquelles sont directement impactées par la mauvaise prise en charge des affaires du citoyen et d’une agglomération fonctionnant en mode «veilleuse».
Prisonnier des «humeurs» et «envies», des anciens locataires de l’Hôtel de ville, le dossier en question attend une utopique délivrance, depuis 14 ans, au grand dam des concernés, dont certains ne sont plus de ce monde. Propriétaire d’une parcelle de plus de 4 hectares où il souhaitait construire 1500 logements promotionnels, 276 villas et faire don d’une mosquée et d’une école primaire clés en main, M.K. n’a pu réaliser son projet et son rêve.
Tenace et téméraire, le défunt a frappé à toutes les portes en vain. Ses innombrables demandes d’audience sont restées lettre morte. Se distinguant par le deux poids, deux mesures, les anciens maîtres de la commune se permettent le luxe de délivrer les permis de lotir et de construire aux «amis», aux «connaissances» et d’en priver les autres.
N’ayant offusqué personne, ce passe-droit porte un grave préjudice à l’économie de la ville, première perdante dans l’affaire. Sachant que la construction de plus de 10 000 logements à Gaoua aurait d’une part atténué la crise du logement, crée des centaines de postes de travail et boosté l’activité de la cité, d’autre part.
L’ex-P/APC pointé du doigt
Partie prenante dans un dossier continuant à faire couler de l’encre, l’ex-directeur général de l’URBAS (Centre d’études et de réalisation en urbanisme) de Sétif pointe du doigt l’ex-P/APC n’ayant pas, selon lui, honoré ses engagements. «L’URBAS n’est aucunement responsable des retards et des désagréments causés aux citoyens. Contrairement à l’ancien P/APC de Sétif, l’URBAS a honoré ses engagements.
Suite à une promesse verbale de l’ex-chef de l’exécutif communal et sur demande du wali, nous avons libéré presque la totalité des plans et des études demandés. C’est certainement sur cette base que des permis de lotir ont été délivrés à certains citoyens. Au lieu de signer le contrat et de procéder au payement des honoraires de l’URBAS ne dépassant guère les 13 millions de dinars, l’ex-P/APC fait faux bond, renie les engagements pris», a révélé à El Watan, notre interlocuteur.
La volte-face de l’élu ne mesurant pas la gravité de ses manquements complique davantage la mission de ses successeurs héritant une véritable bombe à retardement. Les malheurs de l’agglomération observant un pénalisant «temps mort» ne s’arrêtant pas au seuil des POS 35 et 36, étendent leurs tentacules à la cité Ain S’fiha, située à la partie sud de l’agglomération, où pas moins de 47 000 logements collectifs, 3720 habitations individuelles et d’innombrables équipements publics attendent un dépoussiérage depuis 2011.
Sourde et non voyante, l’administration locale reste de marbre face aux cris de détresse des citoyens et des promoteurs s’expliquant mal la position des responsables ne suivant toujours pas les directives et la nouvelle stratégie des pouvoirs publics et à leur tête le président de la République, faisant de l’investissement leur credo. «A cause d’une bureaucratie à la peau dure, le nouveau pôle urbain de la ville de Sétif de 535 hectares est prisonnier des tiroirs.
Alors que nous avons consenti des sacrifices financiers énormes, en prenant en charge l’étude des POS 17, 18 et S’fiha ouest, la réalisation des VRD (voirie et réseaux divers) et le réseau d’assainissement. Nous avons répondu à toutes les exigences du cahier des charges, mais point de permis de lotir. Les délais inhérents à l’enquête commode incommode ont expiré le 31 décembre dernier.
On n’arrive pas à expliquer un tel blocage. La réalisation d’un pôle urbain doté de divers équipements va booster le marché de l’emploi, du bâtiment et de l’industrie des matériaux de construction, fortement impacté par la crise sanitaire mettant en péril l’outil productif de nombreux segments de l’habitat.
Nous profitons de l’opportunité pour lancer un S.O.S. de détresse et demander l’intervention du Président de la République pour qu’il mette un terme à notre supplice et libérer un projet susceptible de donner une nouvelle dynamique à l’économie de Sétif», fulminent des promoteurs d’Ain S’fiha attendant avec impatience l’heureux épilogue.