Localité de Souachet à Bordj El Kiffan : Les occupants du bidonville demandent leur relogement

13/04/2022 mis à jour: 02:45
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Photo : D. R.

Les occupants vivent dans des conditions lamentables. Ils lancent un appel aux autorités compétentes pour être relogés.

A l’est de la capitale, de nouveaux bidonvilles ont été érigés dans les endroits les plus improbables, notamment sur les rives d’un cours d’eau très pollué. Les habitants du bidonville Souachet en est le parfait exemple.

Ces derniers, en dehors de toute surveillance de la part des autorités locales, a été construit sur les rives d’un affluent de Oued El Hamis dans la commune de Bordj El Kiffan. Les occupants qui vivent dans des conditions lamentables, attendent leur relogement depuis des années. Ces occupants, qui vivent dans la précarité ont préparé leurs bagages pour un éventuel relogement, qui tarde à venir.

«Nous sommes en attente de Rahla, mais on ne voit rien venir. Les occupants que nous sommes sont entrés dans une longue et interminable expectative qui a affecté notre moral», confie un occupant du site. «Durant l’hiver, le site est parfois envahi par les eaux de l’Oued qui débordent et qui nous oblige à nous réfugier dans les quartiers avoisinants chez des bienfaiteurs. On ne peut plus passer un autre hiver dans pareilles conditions», s’indigne notre interlocuteur. Depuis quelques jours, des rumeurs sur leur relogement imminent circulent.

«Des agents de la mairie sont passés pour un énième recensement. C’est l’éternelle attente !», ajoute-t-il. Et de préciser : «Une partie des occupants du bidonville n’ont pas été recensés avant 2007. Néanmoins, ils espèrent bénéficier de relogement au même titre que ceux qui ont été recensés avant cette date», dit-il.

En attendant que l’appel de ces occupants trouve un écho favorable à leur demande auprès des autorités compétentes, ils sont contraints de vivre dans des conditions lamentables. Lors de notre virée sur les lieux, nous avons été frappés par le degré d’insalubrité, de précarité qui prévaut dans ce site.

L’eau, l’électricité et le réseau d’assainissement sont absents. Des raccordements illégaux ont été effectués et des fosses septiques creusées par les résidants. Ce qui n’est, toutefois, pas la solution à une situation intenable et dangereuse. «Mon fils est décédé par électrocution, en tentant de rétablir le courant», raconte un homme d’un certain âge.

Un autre père de famille relate l’histoire triste de son enfant, victime d’un virus dû à l’insalubrité ambiante. «Mon fils n’a pas pu passer son bac, en raison d’une longue hospitalisation suite à une infection à l’œil. Depuis, il a abandonné ses études», déplore-t-il. La liste des drames ayant frappé ce bidonville est longue. Les autorités locales ont, à chaque fois, brillé par leur absence.

Aucune mesure n’a été prise par l’APC de Bordj El Kiffan pour améliorer les conditions de vie de ces citoyens. «Nous n’arrivions plus à saisir la démarche des autorités de wilaya. Nos conditions de vie sont plus difficiles que beaucoup de familles déjà relogées. Habiter une terrasse d’immeuble ou une cave n’est pas moins pénible que d’occuper une baraque à quelques pas d’un cours d’eau souvent en crue», s’exclame un de nos interlocuteurs.

Et de conclure : «Nous lançons un appel aux responsables de la wilaya afin qu’ils prennent en charge notre demande, car il y va de notre avenir et de celui de nos enfants».

 


 

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